Le gaz est introuvable dans plusieurs quartiers de la capitale. La raréfaction du combustible préoccupe plus d’une mère de famille. Le constat est fait après un tour dans les quartiers Fass, Boulevard Centenaire, Gueule-Tapée et Médina. Les vendeurs de charbon en profitent pour booster leurs affaires.
La bonbonne de gaz se fait toujours désirer dans plusieurs quartiers de Dakar. Depuis quelques jours, c’est le casse-tête pour les ménages. Des mères de familles sont obligées de parcourir les rues et ruelles de la ville à la recherche de cette denrée de consommation courante. Les populations font des va-et-vient incessants à la recherche d'une bonbonne de gaz. Le constat est fait après un tour dans les quartiers Fass, Boulevard centenaire, Gueule-Tapée et Médina. Des femmes portant des bouteilles sur la tête sont à la recherche de cette marchandise. «Il y a presque une semaine qu’il n’y a plus de gaz à Dakar. On a fait le tour de la Gueule Tapée, en vain. On a beaucoup de problèmes pour faire la cuisine», affirme Yaye Fatou Cissé. Elle ajoute : «Nous sommes obligées d’acheter du charbon pour préparer». Une dame assise à côté d’elle confie : «Ce n’est pas seulement à Dakar. Même à Mbour, la bonbonne de gaz se fait très rare».
Cap sur Fass. Ici, le constat reste le même. Bachir Diallo, vendeur détaillant, non loin du marché, affirme qu’il y a véritablement un manque de gaz à Dakar. «Ça fait près de 5 jours que je n’ai pas vu les livreurs de gaz», dit-il. Mme Fatou Diop, trouvée devant sa maison à la Médina, souligne : «D’habitude, je prépare avec deux gaz, mais l’autre est vide. J’ai envoyé ma bonne à la boutique, on lui a dit que dans tout le quartier, il n’y a plus de gaz. Je suis obligée de préparer avec un seul gaz». Mme Diop poursuit : «Si le gaz manque, je pars à Mariste pour en acheter». Elle soutient que «c’est très difficile, surtout avec la rentrée des classes». À l’entendre, sa bonne au nom de Salimata Diop a fait un tour dans les deux boutiques du quartier, mais la réponse reste la même : «Il n’y a plus de gaz». Et pour faire face à la rareté du produit, les femmes se rabattent sur le charbon. Se désolant de la situation, Mme Fatou Diop déclare : «Moi, je n’aime pas le charbon. En plus, c’est très cher.» À l’en croire, les vendeurs de charbon profitent de la pénurie de gaz pour booster leurs affaires. Mme Diop, renseigne : «Le kilo est à 150 francs, mais il y a des personnes qui le vendent à 200 francs. Quand j’achète 3 kilos de charbon, ça ne me suffit pas. Un kilo, c’est juste pour le «thiouraye» (l’encens).
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