Le plus souvent, on entend dire que ce qui divise les hommes, c’est soit la femme, soit l’argent. On s’en est rendu compte lors des obsèques du juge Kéba Mbaye. Deux vieillards ayant largement dépassé la cinquantaine, se sont battus comme des chiffonniers, pour de l’argent. Ce sont des chanteurs religieux, qui se sont présentés chez le défunt comme ils le font dans plusieurs autres cérémonies religieuses. Selon le prévenu B. Niang, le ministre Madické Niang aurait été content de ses prestations et lui aurait remis 2000F. C’est à ce moment que A. Ndiaye se serait approché pour demander sa part, en affirmant qu’on lui avait remis 10.000F pour eux deux. Par la suite, il se mettra à le suivre en l’insultant et le traitant de tous les noms d’oiseaux, ce qu’il ne supportera pas. Alors, il a riposté en lui renvoyant ses injures et en lui assénant des coups de bâton. Quant au plaignant, il a contesté carrément les dires du prévenu. A. Ndiaye a affirmé que le ministre a bien remis un billet de10.000F qu’ils devaient se partager. Il a cherché à avoir sa part, mais ce sont des injures, des menaces de mort et des coups, qu’il aura à la place. Même que le prévenu ne se serait pas seulement servi d’un bâton, mais aussi d’un coupe-coupe, qu’il tenait par devers lui. À titre de réparation, il demande 500.000F. Interpellé sur le fait qu’il avait en sa possession un coupe-coupe, il le confirmera. Par ailleurs, il a précisé qu’il s’en servait uniquement pour dépecer les moutons dans les cérémonies où il se rend pour se faire un peu d’argent. Quand on l’a arrêté, il avait sur lui la somme de 2.260.000F, le gain qu’il aurait récolté, après son tour des cérémonies. Quant au coupe-coupe, il déclare s’en servir pour se protéger. Il sera quand même condamné à 10 jours ferme, pour les délits de coups et blessures volontaires et port d’arme blanche sans autorisation et à payer 25.000F de dommages à A. Ndiaye.
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