720 millions de francs Cfa. C’est la somme perçue indûment par la Sgbs depuis l’an 2000 sur l’immeuble saisi auprès de l’homme d’affaires Silèye Guissé pour le remboursement d’un crédit de 400 millions de francs Cfa. C’est le constat fait par les avocats du milliardaire. Ce que réfute la Sgbs. Toutefois, l’homme d’affaires qui a gagné toutes les procédures déclenchées devant le tribunal correctionnel attend la décision de la Cour suprême.
On dirait que la baraka n’est pas du côté de la Société générale de banques au Sénégal (Sgbs). Car après avoir perdu devant toutes les juridictions compétentes dans le contentieux judiciaire qui l’opposait à l’homme d’affaires Hady Niang, elle est encore sur une mauvaise pente dans son bras de fer avec le milliardaire Silèye Guissé. Ce dernier qui avait vu son immeuble hypothéqué à la Sgbs pour un crédit de 440 millions de francs Cfa vendu par l’établissement bancaire va bientôt l’enregistrer à nouveau dans son patrimoine immobilier. À preuve, il vient de remporter tous les procès devant le tribunal correctionnel et la Cour d’appel. Il n’attend que la décision de la Cour suprême qui a été saisie par les conseils de la Sgbs. Une juridiction qui va se prononcer au début du mois de mai prochain. Surtout que la Sgbs argumente que l’homme d’affaires n’avait pas respecté certains engagements du prêt.
Tout est parti d’une ligne d’ouverture de crédit en date des 22 et 13 mai 1994. Et pour bénéficier de ce prêt, l’homme d’affaires a affecté et hypothéqué «spécialement et volontairement en premier rang, à hauteur de 400 millions de francs Cfa, un immeuble consistant en une parcelle de terrain bâti situé à Dakar, avenue du Président Lamine Guèye d’une superficie de 997 mètres carrés et faisant l’objet du titre foncier 198-DG ». Il a été convenu entre les parties les modalités de remboursement du crédit à savoir une durée de 8 ans à compter du 28 octobre 1996. Bizarrement, la Sgbs décide de vendre l’immeuble en 2000, alors que le crédit n’avait duré que quatre années. C’est ainsi que l’homme d’affaires a déclenché des procédures judiciaires. D’abord contre l’agence immobilière Meunier. Laquelle avait en charge de collecter les locations des loyers avant de les verser à la Sgbs, pour abus de confiance. Dossier dans lequel le tribunal lui a donné raison. Ensuite, il a traîné la Sgbs devant le tribunal pour escroquerie. Un contentieux judiciaire qui sera bientôt vidé par la Cour suprême.
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