Bien que diminué par la grève de la faim qu’il a entamée depuis quelques jours, en compagnie de dix-sept autres de ses camarades, le professeur Aliou Diack, président du Conseil rural de Mbane, est déterminé à mener son combat jusqu’au bout contre le découpage administratif de ladite localité. M. Diack, que nous avons trouvé couché sur une natte, dans son bureau, avec à ses côtés un exemplaire du Saint-Coran et un Code des collectivités locales, met en garde contre tout découpage de la Communauté rurale de Mbane : «Si le décret est signé, les populations vont descendre dans la rue, et ce sera une violence inouïe».
Comment expliquez-vous cette volonté de l’Etat à vouloir coûte que coûte procéder au découpage de votre communauté rurale ?
Mais, c’est nous exclure tout simplement et avoir les mains libres pour s’accaparer des terres. C’est la quintessence de cette question. Ils veulent se partager les terres entre eux. Et les populations l’ont compris. Il y a beaucoup d’intérêts individuels. Il y a des gens impliqués à un niveau insoupçonné. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut vraiment taper sur la table pour les faire revenir à la raison. Ces terres, ce n’est pas pour faire de la spéculation, ni pour des gens tapis dans l’ombre, c’est pour les paysans. Il faut qu’on leur donne ces terres. Les populations de Ndombo et de Mbane disent non à la spoliation de leurs terres par une bourgeoisie compradore et par des sociétés d’agrobusiness qui, aujourd’hui, n’exploitent rien du tout et spéculent avec leurs terres. C’est un combat que nous allons mener jusqu’au bout. La grève de la faim n’est qu’un premier pas. Cela va aller crescendo. Nous ne nous laisserons pas faire. Nous n’allons pas laisser qu’on brade nos terres.
Selon vous, qui sont derrière ce projet qui a suscité la colère des populations de Ndombo et de Mbane ?
Vous savez, ce sont beaucoup de gens qui ont des intérêts qui convergent qui se sont coalisés. Les gens qui ont reçu illégalement des milliers d’hectares ne veulent pas qu’on le leur retire. Il y a également ceux qui en convoitent. Nous, ce que nous voulons, c’est appliquer la loi sur le domaine national dont les textes sont limpides et clairs. Les terres sont pour les habitants de la communauté rurale. Il n’y a pas une autre loi qui vient contredire cela. Le sous-préfet, jusqu’à des niveaux insoupçonnés, nous bloquent. Le sous-préfet, en tant que représentant territorial, se permet d’avoir des terres à Mbane et d’en donner à sa famille. Nous trouvons que c’est quelque chose de scandaleux qu’il faut dénoncer. Nous continuerons à le dénoncer avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Il devait être au-dessus de la mêlée et être là pour les paysans et les éleveurs. Il ne doit pas venir là pour s’enrichir. C’est le sens de notre combat. Et ce combat-là ne fait que démarrer.
L’ancien Pcr est également mis au banc des accusés. Qu’en est-il réellement ?
C’est l’accusé numéro un. Ce qui s’est passé ici s’est passé sous son magistère. Toutes ces magouilles et manigances, cette spoliation effrénée des terres, c’est sous le magistère de l’ancien président du Conseil rural de Mbane, Mamadou Ciré Diallo. Et c’est grave de conséquences. Entre 2002 et 2008, il a distribué 220 000 hectares. Nous avons les registres. Tout est documenté, avec les délibérations et les validations qui ont été faites par les sous-préfets qui sont passés ici et qui, naturellement, étaient complices. C’est ça qui est un scandale. Le Parti socialiste a géré cette communauté rurale de 1980 à 2001. Ils ont distribué 30 000 hectares. Pas plus. Et lorsque ces gens-là sont venus, ils ont donné à une seule personne 30 000 hectares. Ce que le Ps a distribué en 21 ans. C’est ça qui nous scandalise.
Quelles peuvent être aujourd’hui les conséquences d’une communalisation du village de Ndombo ?
Mais, c’est la révolte des gens. Nous allons demander aux populations de descendre dans la rue. Nous ne pouvons pas accepter cela. S’il faut mourir, il faut mourir. On ne meurt qu’une fois. Parce ce que, ce qu’ils sont en train de préparer, c’est la mort programmée des populations du Walo. On veut les sacrifier pour en faire des ouvriers agricoles. Ça, on ne l’acceptera pas. Si le décret est signé, les populations vont descendre dans la rue, et ce sera une violence inouïe. Nous tenons l’opinion nationale et internationale à témoin. Il faut que cette injustice cesse. Nous avons été élus démocratiquement au suffrage universel. Ça veut dire quelque chose le suffrage universel. Nous sommes élus pour cinq ans. Personne n’a le droit de se mettre au-dessus de notre loi organique.
Mais, c’est nous exclure tout simplement et avoir les mains libres pour s’accaparer des terres. C’est la quintessence de cette question. Ils veulent se partager les terres entre eux. Et les populations l’ont compris. Il y a beaucoup d’intérêts individuels. Il y a des gens impliqués à un niveau insoupçonné. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut vraiment taper sur la table pour les faire revenir à la raison. Ces terres, ce n’est pas pour faire de la spéculation, ni pour des gens tapis dans l’ombre, c’est pour les paysans. Il faut qu’on leur donne ces terres. Les populations de Ndombo et de Mbane disent non à la spoliation de leurs terres par une bourgeoisie compradore et par des sociétés d’agrobusiness qui, aujourd’hui, n’exploitent rien du tout et spéculent avec leurs terres. C’est un combat que nous allons mener jusqu’au bout. La grève de la faim n’est qu’un premier pas. Cela va aller crescendo. Nous ne nous laisserons pas faire. Nous n’allons pas laisser qu’on brade nos terres.
Selon vous, qui sont derrière ce projet qui a suscité la colère des populations de Ndombo et de Mbane ?
Vous savez, ce sont beaucoup de gens qui ont des intérêts qui convergent qui se sont coalisés. Les gens qui ont reçu illégalement des milliers d’hectares ne veulent pas qu’on le leur retire. Il y a également ceux qui en convoitent. Nous, ce que nous voulons, c’est appliquer la loi sur le domaine national dont les textes sont limpides et clairs. Les terres sont pour les habitants de la communauté rurale. Il n’y a pas une autre loi qui vient contredire cela. Le sous-préfet, jusqu’à des niveaux insoupçonnés, nous bloquent. Le sous-préfet, en tant que représentant territorial, se permet d’avoir des terres à Mbane et d’en donner à sa famille. Nous trouvons que c’est quelque chose de scandaleux qu’il faut dénoncer. Nous continuerons à le dénoncer avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Il devait être au-dessus de la mêlée et être là pour les paysans et les éleveurs. Il ne doit pas venir là pour s’enrichir. C’est le sens de notre combat. Et ce combat-là ne fait que démarrer.
L’ancien Pcr est également mis au banc des accusés. Qu’en est-il réellement ?
C’est l’accusé numéro un. Ce qui s’est passé ici s’est passé sous son magistère. Toutes ces magouilles et manigances, cette spoliation effrénée des terres, c’est sous le magistère de l’ancien président du Conseil rural de Mbane, Mamadou Ciré Diallo. Et c’est grave de conséquences. Entre 2002 et 2008, il a distribué 220 000 hectares. Nous avons les registres. Tout est documenté, avec les délibérations et les validations qui ont été faites par les sous-préfets qui sont passés ici et qui, naturellement, étaient complices. C’est ça qui est un scandale. Le Parti socialiste a géré cette communauté rurale de 1980 à 2001. Ils ont distribué 30 000 hectares. Pas plus. Et lorsque ces gens-là sont venus, ils ont donné à une seule personne 30 000 hectares. Ce que le Ps a distribué en 21 ans. C’est ça qui nous scandalise.
Quelles peuvent être aujourd’hui les conséquences d’une communalisation du village de Ndombo ?
Mais, c’est la révolte des gens. Nous allons demander aux populations de descendre dans la rue. Nous ne pouvons pas accepter cela. S’il faut mourir, il faut mourir. On ne meurt qu’une fois. Parce ce que, ce qu’ils sont en train de préparer, c’est la mort programmée des populations du Walo. On veut les sacrifier pour en faire des ouvriers agricoles. Ça, on ne l’acceptera pas. Si le décret est signé, les populations vont descendre dans la rue, et ce sera une violence inouïe. Nous tenons l’opinion nationale et internationale à témoin. Il faut que cette injustice cesse. Nous avons été élus démocratiquement au suffrage universel. Ça veut dire quelque chose le suffrage universel. Nous sommes élus pour cinq ans. Personne n’a le droit de se mettre au-dessus de notre loi organique.
7 Commentaires
Svp
En Mai, 2011 (15:38 PM)MERCI
Sandjiry Diop
En Mai, 2011 (17:51 PM)Ndiane
En Mai, 2011 (18:09 PM)Djm
En Mai, 2011 (20:08 PM)Nder
En Mai, 2011 (20:36 PM)Mbokk
En Mai, 2011 (10:53 AM)Ziz Diop
En Mai, 2011 (22:40 PM)TEY LA WAALO GUEUNE AYYYY
JEUNESSE DU WALO VENEZ MASSIVEMENT REJOINDRE LA MARCHE DE PROTESTATION LE 11 JUIN A DAGANA CONTRE LA STATUE SATANIQUE QU OMAR SARR L ATHEE VEUT INSTALLER A DAGANA AVEC SA SOEUR LA FRANC MACON LA SOCIOLOGUE FATOU SARR SOW
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