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PRÉPARATIFS DES FÊTES DE NOËL ET DE FIN D’ANNEE : Le marché des jouets et décorations frappé par la crise

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PRÉPARATIFS DES FÊTES DE NOËL ET DE FIN D’ANNEE : Le marché des jouets et décorations frappé par la crise

Le décor des magasins, des rues et artèrapitale ont complètement changé. Noël, Saint sylvestre et Noues de la cvel an obligent. Les magasins, boutiques sont bien approvisionnés en sapins, cadeaux, objets de décoration, etc., mais les clients sont rares ou hésitants. La crise économique risque de donner aux fêtes un goût amer.

Les fêtes de fin d`année sont synonymes de multiples dépenses. C’est une période où il faut satisfaire les enfants pour les fêtes de Noël en leur offrant des cadeaux, des habits, des chaussures, etc. Pour cela, les magasins, boutiques et autres commerces sont approvisionnés afin d’attirer les clients. A l’avenue Lamine Guèye de Dakar, le décor a changé. Une atmosphère de fête règne sur les lieux. Tout au long de cette rue, sapins, objets de décoration, jeux de lumières occupent l’intérieur des boutiques ainsi qu’une partie des trottoirs et des façades. Des guirlandes sont accrochées aux épaules de marchands à la sauvette. Chacun s’affaire selon ses besoins et ses moyens.

Khadim Ndiaye, vendeur de sapins et d’objets de décoration se désole : « contrairement aux années précédentes, les affaires ne marchent pas cette fois-ci. Les gens viennent à compte-gouttes. D’habitude, à cette période, c’est la ruée vers les magasins, mais comme vous le constatez, les clients sont, jusqu’à ce jour, hésitants. » L’institutrice Evelyne Dieng indexe la conjoncture difficile et la cherté des articles. « Les parents ont des préoccupations plus urgentes que celles d’acheter des sapins et des cadeaux. En plus, je trouve que les prix des articles proposés sont exorbitants. Le grand sapin est vendu par la plupart des commerçants à 20.000 francs Cfa, sans compter tous les autres objets de décoration », confie-t-elle.

A Sandaga, le constat est identique, les magasins attendent toujours les clients. Chez les marchands à la sauvette, on guette les acheteurs. Ils investissent les rues et les avenues à la recherche de clients. La quête est souvent infructueuse. « Je sillonne à longueur de journée les rues pour n’écouler que deux sapins. Et je ne gagne que des miettes. Alors que l’année dernière, mes bénéfices, pendant la période de Noël, s’élevaient à 30.000 francs. La conjoncture difficile a ralenti notre négoce. C’est vraiment dommage », se plaint Doudou Diop, l’air triste. Réputé pour ses produits aux prix relativement moins chers, le boulevard De Gaule, communément appelé « Allées du Centenaire », a fière allure. Mais les lieux ne connaissent pas encore l’affluence des grands jours. Ici aussi, comme à Sandaga et Lamine Guèye, le décor invite à la fête, mais à la différence que les affaires semblent marcher sur ce boulevard. En témoignent les propos de Mme Khady Fall, la trentaine d’âge, qui soutient que les prix des articles proposés sont abordables. « La diversité des articles permet aussi à tout un chacun de faire un bon choix », poursuit-elle.

Marchandages musclés

Comme pour conforter les propos de Khady Fall, Kor Mar Ndiaye, vendeur de sapins, d’objets de décoration et de cadeaux, affirme : « actuellement, les choses marchent un peu, mais on prie Dieu pour que ça aille mieux. » Même réaction chez Mme Marie Ndiaye, commerçante d’articles et de jouets, qui confie que « les affaires vont bien, mais pas comme les années passées ». Toutefois, elle espère une amélioration de la situation dans les jours à venir. Selon Dam Bousso, vendeur de jouets et de sapins, les produits ne s’écoulent pas bien. « L’année dernière, je vendais mes sapins à 20.000 francs Cfa, aujourd’hui, ils ne m’apportent que 12.500 avec un marchandage très serré », soutient-il. Hubert Gomes Dapina estime que les produits ne sont pas à la portée de toutes les bourses.

Au centre ville, les magasins et autres lieux de vente de jouets et de décorations attendent toujours des clients. Mais ce n’est pas encore la grande affluence. Le marchandage bat son plein. Plusieurs clients sont devant des tas de produits, des sapins, guirlandes, lampions, des jouets, des lumineuses. A la recherche des meilleurs prix, les clients valsent d’un magasin à un autre. Ici, les sapins se vendent entre 25.000 et 15.000 francs Cfa. Venue, dit-t-elle, pour augmenter son capital décoratif, Mme Renée James soutient que ce n’est pas le Noël habituel. « A mon avis, c’est la politique économique qui n’est plus sociale. Autrefois, je payais des cadeaux pour tous les enfants de la maison, y compris pour les musulmans, aujourd’hui, la situation est tout autre. La vie est devenue subitement chère », se plaint-elle. Plus loin, marchande Hélène Faye avec un tenancier dans le magasin d’un Libanais. Une poupée à la main, la bonne dame refuse de payer l’article à 8.000 francs Cfa fixé par le vendeur. « Les commerçants font trop de spéculation. Ils ne doivent pas profiter de la crise économique pour augmenter les prix n’importe comment. Ce n’est pas normal », dénonce-t-elle avec vigueur. Les vendeurs refusent de porter le chapeau de la spéculation. Modou Fall et Ahmadouna Guèye clament de vive voix qu’ils ne sont pas au centre de la flambée des prix. « Cette crise, il faut le reconnaître, n’épargne personne. Ces poupées que vous voyez ici coûtent 6.000 francs Cfa l’unité. Si on ajoute les taxes, elles ne peuvent pas coûter moins de 8.000 francs Cfa l’unité. Ils nous font un mauvais procès. Mais, croyez-moi, c’est la marchandise qui est plutôt chère », laisse entendre l’un d’eux. Youssef Mourad, propriétaire d’un magasin de jouets à Sandaga, met cette situation sur le compte de l’inorganisation du secteur du commerce. « Je suis à 20 % de mon chiffre d’affaire. Or, chaque année, les fêtes de Noël me permettaient de couvrir cinq à six mois de pertes. Aujourd’hui, tout le monde a investi le secteur du commerce. Il est temps que les autorités réagissent avant que nos réserves soient épuisées », lance-t-il. Pourtant, la fête profite à certains. C’est le cas des filles qui s’occupent des emballages des cadeaux au casino de Sam. « Ce travail nous permet de gagner beaucoup d’argent en ces périodes », renseignent-t-elles.



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