Sévère confusion de peine que celle d'hier calculée par le tribunal des flagrants délits pour Barthélémy Dias. Poursuivi pour outrage à magistrat dans l'exercice de ses fonctions et diffusion de fausses nouvelles, délits respectivement punis au maximum de deux et trois ans, seule la seconde prévention, en tant qu'infraction la plus sévèrement punie, devait être prise en compte dans l'administration de la sanction. Pour donner six mois d'emprisonnement ferme. Le juge Sène a en fait appliqué à Dias-fils la moitié du minimum d'un an prévu pour la diffusion de fausses nouvelles. Ce faisant, le juge a fait litière des sérieuses exceptions et réserves faites, lors du houleux procès, par les conseils de Barthélémy sur le mode de preuves administré par le parquet poursuivant. Et il a agréé la thèse du ministère public selon laquelle l'‘enregistrement surprise’ n'avait pas forcément besoin d'être préalablement mis sous forme de scellés déposés au greffe, à la disposition de la défense.
La justice, installée dès l'entame des affaires Dias, dans une logique implacable de sanction, pouvait-elle procéder autrement qu'en agréant l'‘arme fatale’ du procureur. Dès l'instant où écarter le très controversé Cd reviendrait, pour ses collègues du siège, à raser tout le ‘bel édifice’ de poursuites érigé par l'adjoint de Lamine Coulibay contre Barthélémy Dias. Alors qu'il fallait absolument punir ce ‘garnement politique’ coupable du double crime de ‘lèse-majesté et de lèse-magistrat ‘.
La chancellerie ne s'y est en tout cas pas trompée, elle qui s'est avisée, dès l'enclenchement de la procédure, d'‘aménager’ pour Dias-fils non pas à Rebeuss déjà réservé au père, mais plutôt au Camp pénal de Liberté (six). Mais la condamnation de Dias-fils n'est pas encore définitive, du fait des voies de recours pendants que sont l'appel et la cassation.
0 Commentaires
Participer à la Discussion