En effet, bon nombre de ces « droits de l’hommiste » ne cachent plus leur optimisme quant à l’aboutissement du dossier Habré. Parce que, disent-ils, toutes les conditions semblent aujourd’hui réunies pour aller vers un procès. Ce qui serait une grande première en Afrique.
En effet, tous les anciens chefs d’Etats africains poursuivi après leurs départs au pouvoir ont soit réussi à passer entre les mailles du filet de la justice africaine. C’est le cas notamment de l’ancien président libérien Charles Taylor traduit devant la cour internationale. Habré risque ainsi d’être le premier président africain à être jugé en Afrique.
Pour rappel, le Sénégal qui accueille sur la terre Hissène Habré depuis pratiquement deux décennies a été mandaté par l’Union africaine pour juger Habré. Et la commission ad hoc mise sur pied par le président Abdoulaye Wade avait estimé à 43 milliards de francs cfa l’enveloppe nécessaire pour juger l’ancien dictateur. Une somme qui avait été revue à la baisse.
En outre, dans un entretien accordé, il y a quelques jours, à la chaîne de télévision privée Canal Info news, Me El hadji Diouf, un des avocats de Habré, a soutenu, avec force, que son client ne sera pas jugé à Dakar. Selon lui, le président Abdoulaye Wade n’avait pas la bonne information par rapport à cette affaire. Pour rappel, suite à une convocation par un juge sénégalais d’Hissène Habré, de nombreux sénégalais notamment des religieux s’étaient levés pour dénoncer les poursuites contre l’ancien président tchadien qui a fini d’être adopté par les Sénégalais depuis des années.
Par ailleurs, Idriss Débi, successeur de Habré à la tête de l’Etat tchadien, était à Dakar, il y a quelques jours dans le cadre du 11e Sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci). C’est d’ailleurs dans la capitale sénégalais que Débi a signé un accord avec son homologue soudanais El Béchir grâce aux bons offices du président Wade soutenu par l’Onu et l’Ua africaine.
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