De nombreux militaires engagés dans la
bataille en Casamance, sont en phase avec les sorties des généraux Amadou
Abdoulaye Dieng et Mamadou Mansour Seck. Ils estiment que pour
régler la question casamançaise, il faut imposer la paix par les armes. Après les affrontements à Diabir entre les
militaires et des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces
démocratiques de la Casamance (Mfdc), ayant occasionné deux morts et trois
blessés du côté des militaires, les deux généraux ont exprimé leur ras-le-bol
sur les ondes de la radio Futurs medias (Rfm). Pour Amadou Abdoulaye Dieng, ancien
gouverneur militaire en Casamance, et Mamadou Mansour Seck, ancien chef d’Etat
major général des Armées, la solution c’est «la restauration de
l’autorité de l’Etat en Casamance par les armes».
«L’Etat doit assurer la sécurité des biens et des citoyens en Casamance, il doit protéger les citoyens, leurs biens et leur vie. Il faut donner à l’Armée plus de moyens et la laisser faire son travail », soutient le général Amadou Abdoulaye Dieng. Le Général Mamadou Mansour Seck approuve et propose la réduction du nombre de contingents envoyés à l’extérieur et le renforcement des effectifs en Casamance.
Des points de vue partagés par les militaires, en ce qui concerne le règlement de la question casamançaise. Une dizaine d’hommes de troupes, engagés en Casamance, estiment que les rebelles ne connaissent que le langage des armes. Il faut qu’on les trouve sur leur terrain et les y battre une bonne fois pour toute et ainsi récupérer et occuper leurs bases de retranchement.
Toutefois, ces militaires estiment que réduire les militaires envoyés dans les opérations extérieures (Opex) ne fera qu’occasionner un autre problème. « Les militaires sont mal payés, malgré les risques qu’ils prennent. Seuls les Opex leur permettent de tenir le coup puisqu’en retour de mission, ils récoltent quelques millions qui compensent un peu le gap. Si on réduit les effectifs des Opex, on peut régler le problème de la Casamance, mais on devra forcément faire face à une grogne de la troupe. C’est inévitable», soutiennent en chœur nos interlocuteurs.
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