À la maison d’arrêt et de correction de Thiès, la plus populaire depuis qu'elle accueille le guide des Thiantacounes, en détention préventive, le menu a changé durant le mois de ramadan. Un mois béni qui a pris les allures d'une aubaine pour les détenus. Qui reçoivent plus de repas de la part des bonnes volontés de la cité du Rail.
Une goutte d’eau dans la mare. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier le budget alimentaire alloué par l’État du Sénégal aux détenus de la MAC de Thiès. Avec plus de 1000 détenus, sur un plafond de 600, la prison de Thiès est en sur-effectif. Par ailleurs, rares sont aujourd'hui les parents qui apportent un repas à leurs détenus. Pis, il y a des détenus totalement abandonnés. En l'occurrence, ceux qui viennent des régions comme Diourbel distante de 70 km.
Durant le Ramadan, de nombreuses bonnes volontés viennent avant l’heure de la rupture du jeûne faire des dons de repas, de jus, de dattes, etc. Inutile de dire qu'ils sont accueillis avec joie et déférence. En ce mercredi 08 août 2012, à 17 h déjà, le marathon des bols commencent. Quelques rares parents de prisonniers ont apporté le ndogu à leur détenus. Les plats sont soigneusement enveloppés avec un foulard sur lequel est fixée une étiquette portant le nom du propriétaire. Ils sont déposés sur un chariot. Lorsque les portes de la prison s’ouvrent, les grands bols de repas sont acheminés vers les destinataires.
Des bâtiments peints en gris blanc sont visibles, depuis la porte d'entrée 4 : Le poste de police et la direction à droite, le greffe à gauche et le bâtiment de la police administrative en face. Cette dernière donne directement sur la cour des prisonniers. Une chambre insignifiante est visible en face du greffe. Un ventilateur tourne inlassablement. La porte et les fenêtres sont grandement ouvertes. Elle donne l'impression d'être inoccupée, pour celui qui pénètre pour la première fois dans la prison. C'est la cellule du guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune. Le détenu de luxe est gâté.
Au fond, un bâtiment, avec une grande porte soigneusement fermée, sépare la cour des prisonniers de celle de la direction. Le chef de cour, le directeur de la prison, Adama Diallo et un garde pénitencier sont debout face à la porte d’entrée principale. Drapé dans un costume gris, le directeur fait les cent pas, certainement pour se dégourdir les jambes. A côté de lui, huit détenus bavardent tranquillement. Deux autres prisonniers sont en train de répartir les repas dans des plateaux, pour les servir aux prisonniers restés à l’intérieur. L’ambiance est détendue. Les détenus de confiance vont et viennent. Ils prennent les bols de repas offerts par les bonnes volontés, sur fond de rires et de plaisanteries entre eux et le chef de cour.
''Nous avons besoin de ces repas, parce que ce n’est pas tous les jours que nous mangeons à notre faim'', nous dit à voix basse un prisonnier ragaillardi par les plats remplis de victuailles. Même son de cloche chez les responsables de la Mac qui soutiennent que la prison a besoin d’aide. Dans la mesure où le nombre de pensionnaires est supérieur à la norme. ''Le besoin est là bien présent et nous sommes vraiment contents de recevoir cette aide de la part des bonnes volontés'', dit-on.
Le ballet des bienfaiteurs
Au nombre des bienfaiteurs figure le groupe Yavuz Selim. Le groupe scolaire est présent depuis le début du Ramadan, avec des repas quotidiens servis aux détenus. En ce mercredi, sont également présents les travailleurs de l’université de Thiès qui ont mis sur pied une structure dénommée : ''La contribution volontaire à la marmite du détenu''. Le responsable des jeunesses musulmanes, Ahmed Nasir, est également venu faire des dons. Il y a aussi l'omniprésence des Thiantacounes. Selon Ibrahima Cissé, chargé du volet social au groupe Yavuz Selim, le but recherché, dans cet élan de solidarité, est d’apporter aux prisonniers une assistance ponctuelle. ''Les gens qui sont ici sont dans la solitude et enfermés, donc privés de liberté. C’est pourquoi ils méritent une attention particulière. Au-delà, ils doivent être recyclés, pour être réinsérés dans la société à leur sortie’’. Pour d’autres, cette sollicitude à l’endroit des détenus s’explique par le fait que le mois de ramadan est un mois béni donc de pardon et d’entraide.
NDÈYE FATOU NIANG
16 Commentaires
Kakko
En Août, 2012 (12:15 PM)Goor Tigui
En Août, 2012 (12:16 PM)Ahbon
En Août, 2012 (12:20 PM)Diapullo
En Août, 2012 (12:25 PM)Mome
En Août, 2012 (12:28 PM)Samba Laobé
En Août, 2012 (12:36 PM)Molière
En Août, 2012 (12:43 PM)LE MAC?
LA MAC!
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En Juillet, 2023 (16:01 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (16:05 PM)Sapotighetti
En Août, 2012 (12:46 PM)Epargne nous de tes hallucinations et de tes delires. Espece de schizophréne wa. Depuis qu'on t'a permis de squatter dans nos dignes edifices [...] tes agitations, tes discours, tes lamentations [...] nous ??? Tu retourneras au pays de Cheikhou Toure, et continueras ton chemin la-bas. Tu es de la-bas, on a fait que t'heberger quand tu avais ni voix au chapitre, ni pain quotidien. Cretin va
Prisonniers
En Août, 2012 (12:57 PM)Dio....
En Août, 2012 (13:07 PM)Ngor
En Août, 2012 (13:07 PM)Bara Sow
En Août, 2012 (13:42 PM)Dénoncer
En Août, 2012 (13:49 PM)Sakheweur Fall
En Août, 2012 (14:23 PM)Moytou
En Août, 2012 (15:04 PM)Alkhourane
En Août, 2012 (15:21 PM)Participer à la Discussion