Depuis la fermeture de la section Géométrie de l’Ecole polytechnique (Ex Insut) de Dakar en 1995, le Sénégal ne forme plus de géomètres et d’ingénieurs de cadastre. Conséquence : le pays a un déficit dans ce domaine alors qu’il en a besoin pour la conception du cadastre national.
Malgré les appels à candidature avec les salaires intéressant pour les postes de géomètre et d’ingénier de cadastre, le déficit ne s’améliore pas. «C’est un problème qui menace même l’existence de la Direction des cadastres parce que le déficit en personnel est criard», estime l’inspecteur du cadastre national, Mamadou Fall, en marge de l’atelier sur « Genre et foncier», organisé ce mardi 3 novembre.
«Actuellement, nous avons des inspections cadastrales qui sont cumulées : un inspecteur de cadastre ou un ingénieur de cadastre qui gère une, deux régions ».
L’inspecteur du cadastre a, par ailleurs, expliqué que dans certaines régions du pays, il y a eu départ en retraite de «tout le personnel aussi bien des cadres que le personnel d’exécution».
Fall prévient que si l’on ne forme pas le personnel dans ce domaine, le Sénégal se verra dans l’obligation de faire appel à des géomètres de la sous régions.
«Si on ne recrute pas en nombre suffisant , quel que soit nos équipements, on sera obligé de faire appel à des compétences sous régionales, internationale pour venir créer nos titres fonciers» . pourtant, dit-il, ce ne sont ni les écoles de formation ni les enseignants qui manquent.
«Les écoles existent, il suffit d’ouvrir la section. C’est une décision administrative et politique », souligne Mamadou Fall.
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