Ils seront, à nouveau, dans les rues de Dakar le 14 mars prochain, pour battre le macadam et clamer, à haute voix, la satisfaction de leurs revendications. Eux, ce sont les enseignants regroupés au sein de l’Intersyndicale de l’enseignement et mobilisés derrière leur coordonnateur, Mamadou Diop «Castro». Au même moment, leurs camarades des autres régions vont, à leur manière, délaisser les craies, en observant une journée de débrayage.
Les enseignants sont plus que jamais déterminés à pousser les autorités gouvernementales à satisfaire leur plate-forme revendicative. Pour ce faire, ils vont investir le 14 mars prochain, les rues de Dakar par une marche où seront présents tous les syndicats affiliés à l’intersyndicale. Et au même moment et à la même heure, leurs autres camarades des régions vont, à leur manière, abandonner les craies par une journée de débrayage. La révélation a été faite, hier, par les membres de l’Intersyndicale de l’enseignement, lors d’un point de presse. Pour les camarades de Mamadou Diop «Castro», face au «manque de réaction de l’Etat par rapport (à leur) préavis de grève déposé, depuis le 19 janvier et allant jusqu’en 31 décembre 2006». Le préavis porte, entre autres, sur les points relatifs au «respect de l’engagement sur le relèvement du point indiciaire et des accords signés en 2003-2004 et 2005». Aussi, sur «la prise en charge des corps émergents, la réforme des statuts et des plans de carrière des volontaires, vacataires et contractuels de l’éducation, le relèvement de l’indemnité représentative de logement, la rationalisation de la carte scolaire, la promotion de l‘habitat social etc.». En effet, pour les membres de l’Intersyndicale, force est de reconnaître qu’ils n’ont plus «aucun choix» que d’aller en grève du fait de «l’attitude négationniste de l’Etat». C’est pourquoi, afin de lever toute équivoque par rapport à leur démarche, ils entendent «éclairer l’opinion nationale et internationale quant aux conséquences qui peuvent résulter du pourrissement de la situation». Cette logique d’affrontement, à en croire Mamadou Diop, n’a jamais été leur option, mais elle est conditionnée par le silence de l’Etat qui verserait dans le dilatoire. Et Mamadou Diop de dire que «notre choix, faudrait-il le rappeler, n’a jamais été la confrontation». Ainsi, dans sa nouvelle stratégie de lutte, l’Intersyndicale compte mener des actions de sensibilisation auprès des différentes associations des parents d’élèves, des missions à l’intérieur du pays, de rencontrer le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes). Ainsi, ils espèrent que les autorités réagiront par des actes concrets dans l’intérêt de tous.
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