Santé: Principal se dote de sa propre unité de production autonome

Finie la dépendance en oxygène médical de l'hôpital Principal de Dakar. Celui-ci dispose dorénavant de sa propre centrale de production autonome, de ce produit précieux. Une situation rendue possible grâce à la collaboration avec Carrefour médical. Le bijou devrait être inauguré incessamment. 

La direction de l'Hôpital principal de Dakar pousse déjà un grand ouf de soulagement. Elle vient de disposer de sa propre unité de fabrication de l'oxygène médical. Il faut comprendre que dans les pays pauvres, l'oxygène médical est un produit précieux, difficile à obtenir, qui coute cher et que les médecins n'utilisent qu'avec parcimonie. Il manque souvent dans les hôpitaux où les ruptures de stock sont fréquentes, des interventions chirurgicale reportées et / ou annulées et des patients meurent faute d'oxygène. Au Sénégal, la pression des fournisseurs de ce produit précieux, était telle que les établissements hospitaliers, étaient plongés dans un cycle de dépendance chronique, tellement la demande était forte. Pire, leurs fournisseurs exigeaient d'être payés rubis sur ongle. C'est ce qui explique que dans les budgets des hôpitaux, l'oxygène médical est connu pour être un poste budgétivore (le deuxième juste derrière les R.H) qui crève l'essentiel des ressources financières

Aujourd'hui, la page de cette dépendance est définitivement tournée. Ou du moins pour l'hôpital Principal de Dakar qui a acquis grâce à Carrefour Médical, une technologie de pointe innovante qui permet de fabriquer cet oxygène médical et en quantité largement suffisante. En fait, loin de se résigner à cette carence intolérable qui entrainait des décès, Carrefour médical a pu trouver des solutions rapides par l'installation d'appareils à même de fournir sur place l'oxygène médical. Ainsi les hôpitaux, à l'image de l'Hôpital Principal sont autonomes et ne sont plus étranglés par les fournisseurs. Mieux, le cout de l'acquisition inférieure au budget d'une consommation annuelle de ce produit est amorti en moins d'un an. Cette technologie est la solution idéale pour les hôpitaux éloignés de la capitale et elle s'impose pour les pays pauvres. Ce n'est que par ce moyen que l'on pourra amoindrir durablement la dette hospitalière, laquelle a grimpé du fait de quelques fournisseurs sans scrupules. Seulement cette situation n'est pour plaire aux traditionnels fournisseurs qui se partageaient un marché très succulent. Il s'y ajoute que ces fournisseurs sans éthique vendaient des appareils en fin de série et dont la maintenance et les pièces de rechange revenaient excessivement chères, non sans compter que certains marchés n'ont jamais fait l'objet d'exécution et/ou de livraison. On comprend dés lors pourquoi la dette hospitalière ne cessait de grimper et pourquoi en même temps le système sanitaire se dégradait peu à peu. D'autant plus que par une sorte d'entente pernicieuse, certains fournisseurs se sont constitués en une association malveillante pour bloquer le système sanitaire en ciblant certains hôpitaux en ne soumissionnant plus à leurs avis d'appel d'offres, sous le prétexte de leur fragilité financière. Mais le plus grave est lorsque que cette association se ligue contre les sociétés patriotes qui refusent d'adhérer à cette association pour ses pratiques nébuleuses et à l'encontre des intérêts de nos structures hospitalières. Mais pire encore c'est quand ces ententes de fournisseurs adressent des réclamations à l'A.R.M.P (Agence de Régulation des Marchés Publics) pour bloquer les procédures de passation de marchés qui leur sont défavorables, à cause de la fragilité de leur capacité financière et technique sur ces dossiers. C'est cette situation de fait, marquée par des dépenses exorbitantes et un monopole absolu qui a conduit le Ministère de la Santé à lancer l'audit de cette dette pour en connaître les tenants et aboutissants. En tout état de cause, cette avancée technologique réalisée grâce à Carrefour médical est un geste à saluer et à encourager.