Seconde université de Dakar : Guédiawaye se positionne

Une étude récente aurait montré que les deux tiers des étudiants de l’Ucad proviennent de la banlieue. Or Guédiawaye est le centre de la banlieue. D’où la revendication par l’amicale des étudiants de Sam Notaire que la seconde université de Dakar y soit implantée.

La nouvelle carte universitaire du Sénégal propose d’étendre l’offre de formation supérieure professionnalisée dans les universités régionales ouvertes en 2007 à Ziguinchor, à Thiès et à Bambey. Avec des ouvrages déjà réalisés ou en cours de construction, la nouvelle carte universitaire répond au souci d’un enseignement de proximité et de désengorgement progressif de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ainsi, l’idée de la conférence organisée, le week-end, au Cedps de Guédiawaye, par l’amicale des étudiants de Sam Notaire autour du thème : ‘L’étudiant de la banlieue face à la nouvelle carte universitaire’, est d’inciter les étudiants à poser en termes de lobbying la revendication de la construction de la deuxième université Dakar dans la banlieue.

Selon Mor Diaw, président de l’amicale des étudiants de Sam Notaire, une étude récente a montré que les deux tiers des étudiants de l’Ucad proviennent de la banlieue. Or Guédiawaye est le centre de la banlieue. Ainsi, chaque jour, ce sont des milliers d’étudiants de la banlieue, souvent issus de familles défavorisées, qui prennent d’assaut les facultés. La conférence qui a été animée par le Pr Ibrahima Eloi Sarr, vice-médiateur de l’université Cheikh Anta Diop et président de l’Ong Cacsup (Centre africain de complémentarité scolaire universitaire et de promotion), a servi de tribune pour les différents intervenants de plaider pour la même cause. Ils ont tous pris l’engagement de mener un lobbying pour que ce rêve devienne réalité. Pour le vice-médiateur de l’Ucad, ceci permettra de relever un double défi. Le défi de l’édification d’une université moderne conforme aux standards internationaux et orientée vers le développement durable. Le défi aussi de l’interdépendance entre les universités du Sénégal qui doivent œuvrer dans une dynamique de synergie et de complémentarité.

D’un point de vue plus spécifique, dira le professeur Ibrahima Diawara, parrain de la manifestation, une deuxième université en banlieue va renforcer le paradigme du succès à la place de celui de l’échec. C’est créer une université où la réussite est le principe et l’échec l’exception. Cette rencontre a été une occasion pour les étudiants de poser des doléances au maire de la commune d’arrondissement de Sam Notaire Daouda Thiane et au député Chérif El Walid Diop. Les étudiants demandent l’octroi de bus pour faire face à la récurrente question du transport.