SECURITE ROUTIERE - Nouvelle tendance à la baisse des accidents

(APS) - Le nombre d'accidents a commencé à baisser depuis 2003 après une période de hausse régulière à partir de l'année 2000, a déclaré le directeur exécutif de la Nouvelle prévention routière du Sénégal, Mactar Faye, dans un entretien exclusif avec l'APS, vendredi.
Notant que le nombre d'accidents a ''régulièrement augmenté jusqu'en 2003'', pour être passé de 2912 à 4078, entre 2000 et 2003, M. Faye a indiqué que ces statistiques ont chuté à 3278, en 2004. Il n'a, toutefois, pas donné de statistiques concernant l'année 2005. En 2000 il y avait quelque 2912 accidents, dans lesquels 3812 véhicules étaient impliqués, en 2001, il y en avait 3269 impliquant 4383 véhicules, contre 3799 accidents en 2002, a-t-il encore indiqué.
Mais, selon lui, la baisse a été ''plus intéressante'' concernant le nombre de morts qui est passé de 673 à 758 entre 2000 et 2002, avant de descendre à 269 en 2004. ''Est-ce que c'est lié à l'installation de la (nouvelle) prévention routière ?'', s'est-il demandé, avant d'ajouter que même s'il ''ne peut pas le dire'', cette nouvelle tendance a coïncidé avec l'installation en 2002 de la structure qu'il dirige.
Parallèlement, a encore souligné M. Faye, le nombre de blessés graves a chuté de 2002 à 2004, passant de 3049 à 1566. ''Plus de la moitié des accidents sont produits par les moyens de transports en commun'', a poursuivi le directeur de la NPRS, précisant que ''sur 4000 accidents, les 2500 sont produits par des transports en commun'', notamment les ''Ndiaga Ndiaye, les cars rapides les taxis sept places et les minibus''.
Déplorant l'existence par le passé d'''une prévention routière de salon'', Mactar Faye a indiqué que la Nouvelle prévention routière a voulu ''sortir des chantiers battus'', en menant des campagnes basées ''principalement'' sur des actions de proximité, lors des évènements religieux, ainsi que sur une communication de masse.
La structure de prévention est ''d'autant plus importante'' dans une société où la motorisation est ''galopante'', a estimé M. Faye, selon qui la Nprs a essayé de ''fédérer les collectivités locales'' dans les domaines de l'aménagement urbain, de l'occupation des trottoirs, entre autres.
En plus des médias audiovisuels, la prévention routière qui dispose d'antennes dans les régions, dépêche également des éléments sur le terrain pour mener la sensibilisation.