SEDHIOU : 25 supporters de Kindakam victimes d'une crise d’hystérie collective

Une crise d’hystérie collective affecte vingt cinq supporters de Kindakam dont huit filles après un match de football ayant opposé cette équipe à Bambaly samedi dernier 8 octobre. La piste de pratiques occultes est évoquée mais elle ne fait pas l’unanimité. Au centre hospitalier régional de Sédhiou où ils sont admis, l’inquiétude gagne toujours les parents. (SEDHIOU) – Ils sont au total 25 individus dont huit femmes tous des habitants et supporters du village de Kindakam qui faisait face samedi à l’équipe de Bambaly chef lieu de communauté rurale dans l’ouest de Sédhiou. 

Les signes cliniques font état de crise d’hystérie collective, des maux de tête et des douleurs abdominales. Selon des explications concordantes, ces supporters ont commencé à tomber dès le coup de sifflet final de l’arbitre à l’issue de la série de tirs aux buts qui les donnaient perdants en demi finale. Une situation inédite et inquiétante selon Lamine Faye Diatta membre de l’encadrement technique de l’équipe de Kindakam.

 «Après le match, je suis reparti et c’est ensuite que mon téléphone portable a sonné m’annonçant des cas de supporters qui tombaient. Sur les lieux, j’ai trouvé une dizaine de supporters à terre. Ils souffrent des maux de tête et des douleurs abdominales. Ils crient, se jettent, se tordent de douleurs. Nous sommes vraiment inquiets ». Au centre hospitalier régional de Sédhiou, où ils sont admis depuis 17 heures, dimanche dernier, le spectacle reste peu ordinaire. Les cris des malades mêlés de scènes de panique des proches inquiètent, mais les techniciens de la santé rassurent avoir stabilisé la situation. Mbaye Yatma Diop est le chef de service des soins infirmiers de Sédhiou explique que « c’est le lendemain du match dimanche peu avant dix huit heures qu’ils sont arrivés ici à l’hôpital. Ils se plaignent de douleurs au ventre et à la tête mais nous nous sommes aussitôt occupés d’eux avec les soins nécessaires et leur état est très stable maintenant ».

 Et d’ajouter : « ce sont des cas qui surviennent très souvent pendant le championnat populaire de football appelé « Navétane » mais seulement sur les joueurs ». Si d’aucuns expliquent un tel état de fait par des pratiques occultes appelées « xons », le chef de village de Kindakam Ansoumane Diatta lui ne partage pas ce point de vue. Abdou Diatta, président de la zone de football de Bambaly se dit préoccupé de la situation. A signaler que la finale a opposé dimanche Francounda à Bambaly et le trophée a choisi le camp de Francounda sans perturbations ou de crises similaires, a précisé le président de la zone.