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SIDA, UN VIRUS SANS FRONTIERES - 25 ans d'existence, 25 millions de morts

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SIDA, UN VIRUS SANS FRONTIERES - 25 ans d'existence, 25 millions de morts

Le virus du sida ou « la plus grande catastrophe sanitaire de toute l’histoire de l’humanité », dixit l’Organisation mondiale de la santé, a un quart de siècle. Découvert le 5 juin 1981, il a causé en 25 ans d’existence, 25 millions de morts. Toutes les 10 secondes, une personne dans le monde succombe à la pandémie qui s’est propagée à travers tous les pays, sans distinction de sexe, de race ou de religion. Pis, au sud du Sahara, un continent se meurt, ravagé par le fléau, les incohérences des politiques de santé publique et les dysfonctionnements nés de l’exploitation affairiste de la maladie.

Plus que toute autre maladie dans l’histoire de l’humanité, le syndrome d’immunodéficience acquise communément appelée sida est en train d’entraver l’aspiration universelle des hommes vers toujours plus de progrès, d’émancipation et d’égalité. Pour cause, les occurrences de la pandémie sur la santé des ressources humaines à même de faciliter la croissance et donc le développement social et économique des communautés s’avèrent énormes. Chaque jour, 8500 personnes sur la planète sont infectées par le virus découvert au cours de l’année 1981. Depuis lors, 25 millions de personnes de tous âges, de tous les sexes et de toutes les confessions religieuses ont malheureusement perdu la vie à cause de cette maladie qui agresse particulièrement les régions pauvres du monde. Au premier rang de ces zones, figure le continent africain qui recense plus de 75% des infections dues au Vih/Sida. Rien qu’au Botswana ainsi, un pays situé dans la zone australe du continent, 40 % des adultes sont contaminés par le virus selon le rapport 2004 de l’Onusida. En Asie aussi, l’épidémie progresse de manière drastique alors qu’elle s’est stabilisée depuis la fin des années 1990 au Nord, dans des pays comme le Canada ou la France par exemple. Une évolution à deux vitesses du sida qui montre à quel point la pandémie est expressive des inégalités qui fracturent le monde à deux grandes régions en fonction de la puissance économique, technologique et matérielle, voire de la performance des politiques de santé publique.

Dans plusieurs pays africains ainsi, l’espérance de vie a dramatiquement chuté du fait du sida et des incohérences des stratégies nationales de lutte contre la pandémie. Au Zimbabwe par exemple, elle est passée de 52 ans en 1990 à moins de 34 ans en 2005 en raison des ravages du sida. Au Botswana ou au Swaziland, autres pays d’Afrique australe, plus de 35 % des adultes sont infectés par le Vih/Sida, selon le rapport d’Onusida paru en 2004. Une maladie qui anéantit des dizaines d’années de progrès économique réalisé sur le continent. Conséquence malheureuse : chaque membre de la société africaine, qu’il soit instituteur, soldat ou agriculteur, évolue dans un contexte de danger permanent. D’autant qu’on recense en Afrique quelque 25 millions sur les 40 millions de personnes qui vivent avec le sida sur la planète en 2006. Parallèlement, le virus tue près de 3 millions de personnes chaque année.

. Trithérapie et accès aux soins pour tous

Pourtant, certains signes d’espoir sont apparus à l’horizon. En 1997, la découverte d’un nouveau traitement dit « trithérapie» a permis de prolonger la vie des Personnes vivant avec le Vih (Pv/Vih). La percée médicale qui a marqué un tournant dans l’évolution de l’épidémie à l’échelle planétaire ne soigne toutefois pas le sida, mais elle stabilise les effets de la maladie. Seulement, cette combinaison de trois médicaments s’est révélée extrêmement coûteuse et demeure donc presque inaccessible dans les pays pauvres, malgré les efforts ici et là diligentés pour renforcer la gratuité des soins et faciliter l’accès aux soins pour tous, lesquels restent aujourd’hui encore des défis de taille. En guise d’exemple, nous noterons que l’initiative « 3 X 5 », lancé en 2003 par l’Onusida et l’OMS et qui visait à fournir des traitements à 3 millions de personnes dans les pays pauvres pour 2005, n’a enregistré deux années après son démarrage qu’environ 1,1 million de malades sous médication. Ce qui était là un chiffre largement en dessous de l’objectif espéré.

Féminisation rampante et incurie des politiques de santé publique

Face à la maladie du sida qui continue d’agresser le développement social et économique du continent en alternant ses forces vives, les jeunes particulièrement, et qui se signale par une féminisation rampante, les pouvoirs publics en Afrique se complaisent dans des politiques débilitantes de santé publique qui fragilisent chaque jour davantage le bien être des populations. Déliquescence des établissements publics de santé, insuffisance du personnel médical, formation à bas niveau des agents de santé publique, incohérence des programmes de prévention, non-suivi des stratégies de sensibilisation et de prise en charge, bref une déficience des politiques d’accès aux soins pour tous Autant de causes propitiatoires au Vih/Sida et auxquelles tendent se greffer la précarité économique et la pauvreté des populations, l’inégalité des sexes et les violences sexuelles, les conflits armés et les survivances culturelles comme le lévirat ou le sororat, véritables facteurs de risques face au sida. Pis, la maladie du Sida qui focalise l’attention du monde entier et surtout des bailleurs est devenu le lit de beaucoup d’institutions qui se repaissent de la verte plairie des subventions allouées à la lutte contre le Sida. Les organisations non gouvernementales foisonnent ainsi, en Afrique comme dans le monde entier, qui détournent indûment les ressources financières censées revenir à la lutte contre le Sida par le biais de programmes de prévention et de sensibilisation fort éligibles devant les institutions de financement. Véritable paradoxe : « le Sida semble nourrir plus qu’il ne tue »,

 



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