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SITUATION DES DROITS HUMAINS DANS LE MONDE : Des exactions qui salissent l’image du Sénégal

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SITUATION DES DROITS HUMAINS DANS LE MONDE : Des exactions qui salissent l’image du Sénégal

Recours excessif à la force, restriction des libertés d’expression et de réunion, condamnation d’homosexuel, exactions de groupes armées en Casamance, etc. Le rapport 2009 d’Amnesty International épingle le Sénégal. Cette étude rendue publique hier jeudi 28 mai 2009 au Cesag couvre les exactions commises essentiellement dans 157 pays du 1er janvier 2008 à mai 2009.

Sur le plan des restrictions des libertés d’expression et de réunion, Seydi Gassama, Directeur d’Amnesty international Sénégal démontré qu’en 2008, des médias et des journalistes indépendants ont été pris pour cible. Ces manœuvres qui selon n’avaient pour objectif que d’étouffer la liberté d’expression et les critiques contre le Chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade. Le seul tord des journalistes est d’être témoin des exactions. En atteste la répression de la marche non autorisée des associations consuméristes contre la vie chère qui s’est soldé par 24 arrestations et la descente de la police dans les locaux de « Walfadjri Tv » pour confisquer la cassette montrant des policiers en train de frapper des manifestants en dispersant à coup de matraques et de lacrymogène le rassemblement en mars 2008.

S’y ajoutent les agressions contre Boubacar Kambel Dieng et Karamoko Thioune, les locaux des journaux « L’As » et « 24h Chrono » et la condamnation d’El Malick Seck en septembre de la même année. Or, les hommes utilisés pour disperser la marche peuvent bien l’encadrer. Il y a aussi le cas de Kédougou, cette région minière du Sénégal, où l’on a fait appel illégalement à l’armée, non préparé pour ce genre de situation, pour réprimer dans le sang une manifestation des populations dénonçant les conditions de vie très difficiles.

Pour ce qui est du dossier casamançais, le « processus de paix reste encore au point mort ». Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) est divisé. « Malgré l’accalmie, des attaques sporadiques de groupes armées visant des civils continuent. Des intermédiaires, avec des mallettes d’argent continuent de vivre de la crise et d’accentuer la division du Mfdc » note-t-il. C’est pourquoi « il est temps de mettre fin à l’hypocrisie étatique. Le président de la République Me Abdoulaye Wade doit reprendre ce dossier en main, écarter tous les intermédiaires et aider le Mfdc à s’unir ».

Abdoulaye Wade invité à balayer devant sa porte

A l’en croire, le président Wade s’investit dans le règlement des crises étrangères, reçoit les Mauritaniens à Dakar, le chef rebelles soudanais Anouar An Nour à Paris et ne veut pas rencontrer ses propres rebelles à la capitale française. Or, au niveau interne, il n’y a pas de dialogue. « Me Abdoulaye Wade ne sera un véritable homme de dialogue que s’il accepte de dialoguer avec le Mfdc pour le règlement définitif de ce conflit interne vieux de 26 ans » a-t-il précisé.

Toutefois, Amnesty International salue le vote de la loi portant création d’un observatoire sur la torture en mars dernier. L’Ong de défense des droits de l’homme invite les autorités à doter cette structure de moyens dès l’effectivité de sa mise en place.

La situation des droits humains dans le pays, c’est également celle des enfants talibés et de violences faites aux femmes. Selon Seydi Gassama, il appartient à l’Etat qui semble se décharger sur les religieux de restructurer et d’encadrer ces écoles conformément à ces engagements. Cependant, Seydi Gassama dénonce le fait que des Ong et des religieux profitent de la situation de ces enfants pour obtenir des financements et les violences dont sont victimes, surtout les filles. « Ce sont des musulmans qui violent, tuent des femmes. Il faut que les chefs religieux condamnent les violences faites aux femmes » a-t-il martelé.

Pour ce qui est du problème des homosexuels, Seydi Gassama estime que la gestion de ce phénomène doit prendre en compte le droit à la vie privée. Selon lui, « lorsque des gens sont consentants dans leur maison, la loi n’a rien à dire. C’est pourquoi les neuf ressortissants de Mbao condamnés ont été libérés ».

Quant à l’affaire Hissène Habré, les obstacles juridiques étant levés, Seydi Gassama invite les deux partie à discuter en vue de trouver des solutions au blocage financier pour le démarrage du procès.

Auparavant, Louis Mendy, le président d’Amnesty international Sénégal a lu le message d’Irène Khan la secrétaire générale d’Amnesty international assimilant le retard en matière de droits humains à « un bombe à retardement » qui se cache derrière la crise économique. Elle n’a pas épargné les pays occidentaux qui ont adopté des mesures de restriction pour maintenir les personnes hors de leur frontière, en collaboration avec des Etat tels que le Maroc, la Libye, la Mauritanie et le Sénégal



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