« Il n y a pas dans le monde un pays qui ait un système éducatif performant qui ne soit pas appuyé sur sa propre langue ». C’est en ces termes que Monsieur Diégane Sène, le ministre délégué chargé de l’alphabétisation, des langues nationales et de la francophonie s’est exprimé hier à Saly-Portudal à l’ouverture de l’atelier d’intégration des compétences bilingues dans le référentiel de formation des Efi (écoles de formation d’instituteurs). Campant la problématique de l’introduction et de l’utilisation des langues nationales à l’école élémentaire, il a soutenu que la démarche participe a trouvé une solution. Il a invité les acteurs de l’école à avoir la conviction que la qualité du système éducatif a comme support l’introduction des langues nationales à l’école dans le cadre d’un bilinguisme additif.
Le ministre délégué chargé de l’alphabétisation, des langues nationales et de la francophonie est revenu sur les points forts et les difficultés de l’introduction des langues nationales à l’école élémentaire après quatre années d’essai. Parmi les difficultés relevées, il a mis en avant, celles liées au manque d’outils didactiques et à l’insuffisance de la formation chez les acteurs.
A suivre son exposé, malgré des sessions de renforcement des capacités des maîtres expérimentateurs et des directeurs et des répertoires terminologiques dans les six langues nationales mis en place, un besoin de formation se sent. Il a ciblé en ce sens l’outillage des enseignants en gestion de classe bilingue. Il s’est félicité de la présence des directeurs d’écoles de formation des instituteurs, une première marque d’adhésion de ceux qui ont en charge la formation initiale des enseignants. Il n’a pas manqué de louer la qualité des participants qui mènent la réflexion pour l’élaboration d’un document et à son intégration dans le référentiel de formation des Efi.
Pour des professeurs d’université, des directions nationales et celle des pôles régionaux de formation vont être d’un apport considérable .Il à la conviction que l’université a toujours sa place dans les instances de conception et de planification Il a loué par la même occasion l’apport de l’organisation internationale de la francophonie .Il considère que cette structure a compris que « l’avenir du français réside dans un partenariat fécond entre français et langues africaines ».
A l’en croire, l’Oif demeure l’un des partenaires les plus dynamiques dans l’appui aux politiques linguistiques et à la promotion des langues africaines. Une note de présentation, a fait la différence sur les concepts de bilinguisme et multilinguisme .Elle nous apprend que le multilinguisme fait référence à la préférence ou à l’utilisation de plusieurs langues alors que le bilinguisme se limite à deux langues. Le Wolof, le Pulaar, le sSeereer, le Joola, le Mandinka et le Sooninke sont les langues qui bénéficient de productions sur le plan de la recherche fondamentale mais aussi sur le double plan du matériel didactique et des ouvrages de lecture.
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