Alors que You and Co, jubilent avec l'octroi de la fréquence à Futurs
Médias, la question de la rentabilité d'un tel investissement est en
question dans le milieu médiatique. Canal Infos, du vaillant Vieux
Aidara, fait un chiffre d'affaires misèrable source d'éternels problèmes
de salaires. La pub, malgré des efforts de sa direction, est absente de
ces écrans. Le groupe Walfadjri traîne une dette qui approche le
milliard, dette due aux banques sénégalaises. RDV de Ben Bass vit des
subsides de Excaf avec les chaînes de son bouquet qui frôle les 50 000
abonnés. «Sans cette manne, RDV aurait fermé depuis. Ben Bass ne gagne
pas de l'argent avec sa télé », informe un employé de la maison.
La
seule télévision privée qui s'en sort un peu, c'est 2STV encore que son
patron vit de rentes immobilières, mais pas de publicités. En effet, El
Hadji Ndiaye a une bonne main dans l'immobilier ici à Dakar et à
l'étranger. Le principal problème des chaînes de télévisions privées,
c'est la publicité. Sur un marché qui vaut près de 8 milliards, la RTS à
la haute main dessus. Près de 5 milliards sur le chiffre d'affaires de
la publicité fait dans les médias (radio, télé, presse écrite et
Internet) reviennent de fait à la RTS qui mène ainsi grand train. Les
autres se partagent à peine trois (3) milliards. Les quatre chaînes
privées n'ont pas un chiffre d'affaires publicitaire cumulé qui dépasse
le milliard.
Ce marché, qui ne progresse que « très lentement », est
déjà à l'origine de tous les problèmes du secteur de la presse
sénégalaise. Alors, si TFM doit grignoter quelques morceaux dans le
gâteau déjà si amer, la crise du secteur risque de s'accentuer. A moins
d'avoir un fonds de roulement sur une période de trois ans,
l'investissement dans cette télé culturelle risque d'user les ressources
financières internes du groupe de presse du chanteur sénégalais.
Déjà
endetté (on avance un chiffre proche du milliard), confronté à la baisse
sans cesse du tirage du quotidien L'Observateur qui imprime désormais à
40 000 exemplaires, la télé de You est à la fois un «danger »
économique et politique pour Futurs Médias qui a fini de règner en
maître aussi bien en presse écrite que sur la radio avec L'Obs et RFM
leaders incontestés dans le secteur (presse quotidienne et bande FM).
TFM, un investissement rentable pour You ? Le mal-vivre des télés privées sénégalaises
Par: El Malick Seck -politicosn.com - Abidjan.net |
13 mai, 2010 à 07:05:03
| Lu 7610 Fois |
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Auteur: El Malick Seck -politicosn.com - Abidjan.net
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