Train de vie dégoulinant à côté de la rentrée et de la korité : Le marché de la grande farce

Le ramadan tire à sa fin. Au même moment, c'est la rentrée des classes. La korité frappe déjà à la porte. Autant d'évènements qui demandent certaines dépenses que nombre de familles essaient de supporter tant bien que mal. Malgré des moyens plus ou moins importants. Pour d'autres, le gros de la troupe, ce n'est qu'illusion. La pauvreté ayant fini de s'installer. Sur le même fil, les gouvernants continuent sur la même lancée. Un train de vie exponentiel qui mène vers des marchés au gain taquin. Le grand marché de la farce.

Entre les gouvernants et les pauvres gorgorlous, l'écart semble si grand. Un fossé gigantesque. L'Etat continuant tant bien que mal à se créer un style de vie qui abonde dans le sens d'une concurrence entre les différents acteurs. Une nouvelle bourgeoisie budgétivore, et qui se reconnaît aux poches bien remplies, de l'argent du contribuable. Ils coûtent cher au Sénégal. Et après des ministères assez fleuve, une assemblée dont les membres roulent sur de l'or, le Sénat et ses membres confirment encore cette donne. Voitures, carburant, indemnités et autres largesses en plus d'un salaire faramineux. Dans cette dualité sociale où le gouvernant vit avec un train aux longues locomotives et fait face au gorgorlou trinquant, les marchés différent à grande échelle selon les bourses. En effet, à côté d'un train de vie dégoulinant, existe bel et bien le marché de la farce. Et pour cause. Déjà pour cette rentrée des classes, la quasi-totalité des écoles était vidées de ses professeurs. Potaches et parents sont retournés comme ils étaient venus. Ceci, malgré les nombreux sacrifices consentis par les parents pour faire le marché compris entre inscriptions, fournitures, habillement, entre autres, à partir de maigres moyens. Et même si les principaux responsables expliquent le phénomène comme étant essentiellement dû à l'approche de la fête de la korité. Ceci, pour le moment, malgré la crise ouverte qui met en péril l'avenir des potaches. Et pour l'autre partie, ministres, députés, sénateurs et autres décideurs politiques, aucun enfant dans la quasi-totalité de ses établissements. Disposant des moyens, leurs enfants sont dans les écoles privées ou tout simplement à l'étranger. Sur le même registre, et par rapport à l'approche de la fête de la korité, les dès sont presque jetés pour nombre de familles. L'évidence se résumant à maintenir un suspens qui approche d'une réalité. Celle de la farce. Les familles sénégalaises ne sachant à quelque saint se vouer pour passer une fin de ramadan digne d'un citoyen. Le marché étant chers, trop chers. Une inflation explosive. Cependant, et au même moment les mêmes gouvernants au train de vie aussi dégoulinant font le marché à leur manière. Pour certains, prétextant ramadan et korité, ce sont quelques sacs de riz, de sucre, qui sont distribués un peu partout, selon des coins bien choisis. Et malgré le rythme et la cadence qui accompagnent les marchands à travers les marchés, les Sénégalais dans leur écrasante majorité ne font que les marchés « légers », trop légers, à côté de ceux de la bourgeoisie. Le marché de la grande farce. Gorgorlou continuant de trinquer. Un jeu favori. La korité, selon les moyens, risque tout simplement d'être rude. En attendant, la crise perdure au niveau du système éducatif. Et nos nouveaux riches de continuer leur bamboula. Quotidiennement. Au grand malheur de Goor et Dieeg !