« Les normes internationales du travail et la mondialisation : instruments pour le marché du travail mondialisé» : voilà la thématique du séminaire tripartite que le Centre international de formation de l’OIT à Turin organise, depuis hier à Dakar, en direction de six pays de la sous-région ouest-africaine. Au bout du compte, l’objectif consiste à renforcer aux mécanismes du travail décent les capacités des représentants de gouvernements, d’organisations de travailleurs et d’employeurs en charge des questions relatives à la responsabilité sociale des entreprises, aux normes internationales du travail et aux questions sociales.
Organisé en collaboration avec le Bureau sous-régional de l’Organisation internationale du travail pour le Sahel, le séminaire devant se dérouler du 28 février au 03 mars, regroupe six délégations tripartites de l’Afrique francophone (Burkina Faso, Cap Vert, Guinée, Tchad, Togo et Sénégal) pour réfléchir et partager sur les mécanismes, les stratégies et les politiques d’application locale des normes internationales du travail décent. Celles qui postulent à un dialogue social permanent, à une protection sociale juste, à un accès équitable au travail et aux biens dans un contexte global dominé par un modèle néo-libéral de mondialisation de plus en plus mis à mal. Toutes choses que M. A. Ould Sidi, directeur du Bsr/ OIT pour le Sahel à Dakar, a résumées en ces termes, lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire : « la croissance économique est une condition nécessaire, mais non suffisante du progrès social. L’élévation des niveaux de formation, l’amélioration de la situation de l’emploi et des conditions de vie et de travail, ou encore la qualité des relations professionnelles sont autant d’éléments en faveur du progrès économique». D’où le souci constant de l’Organisation internationale du travail, créée depuis 1919, de revisiter la libéralisation des marchés, des produits et des capitaux à l’aune des normes internationales du travail décent afin d’y incorporer une dimension sociale et de promouvoir un développement durable dans un cadre de justice sociale et de respect de la dignité humaine, dira en substance Ould Sidi.
La mondialisation équitable relevant toutefois de la responsabilité collective des acteurs tripartistes et exigeant donc une convergence d’engagements et de volonté, le séminaire sous-régional de l’OIT a réuni à Dakar divers représentants d’institutions étatiques, d’organisations syndicales et d’employeurs ouest-africains pour se pencher sur les mécanismes d’application pratique dans leurs pays respectifs de l’Agenda du travail décent. Un agenda élaboré par l’Organisation internationale du travail pour concilier efficacité économique et équité sociale en ce qui concerne l’emploi, les conditions de travail et l’accès aux biens dans un contexte de mondialisation des économies. Soulignons enfin que le séminaire qui s’est ouvert sans la présence des responsables de la Direction du Travail du Sénégal, qui ont fait faux-bond, entre en droite ligne dans le suivi d’un cours interrégional sur les normes internationales du travail et la mondialisation, organisé l’année dernière en Italie par le Centre international de formation de l’OIT à Turin.
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