La hache de guerre n'est toujours pas enterrée par les exploitants forestiers du Sénégal qui, hier, ont porté des accusations graves à l'endroit de leur président Abdoulaye Sow… Par la voix de leur vice-président, les forestiers qui ont mobilisé un pool d'avocats, accusent le sieur Abdoulaye Sow d'avoir mis la main sur près de trois cents millions. Ce dernier, interpellé, nie et brandit les résultats d'une inspection déclenchée par le ministère de l'Intérieur.
C'est le temps des déballages entre forestiers du Sénégal, regroupés dans l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (U.N.C.E.F.S). Avant-hier, des exploitants forestiers qui mènent, désormais, un bras de fer avec leur président ont battu le rappel des troupes pour se pencher sur la gestion «opaque» du président Abdoulaye Sow. Venus de toutes les régions du Sénégal, ils s'étaient donnés rendez-vous, avant-hier, dans la commune de Thiaroye pour éplucher les comptes de l'Uncefs. Et, d'emblée, ces exploitants, par la voix du vice-président de l'Uncefs, ont mobilisé un pool d'avocats après avoir introduit, auprès du Procureur, une plainte contre le président Abdoulaye Sow. Très en colère, ils soutiennent sans sourciller détenir des preuves sur la disparition de trois cents millions FCfa empochés par leur président Abdoulaye Sow. Un montant qui proviendrait, selon les exploitants forestiers, des taxes empochées par M. Sow, des subventions accordées par des Ong et qui ont toujours été gérées par leur président de même que des terrains propriétés de l'Uncefs et qui ont été bradés par M. Sow. «Si rien n'est fait, c'est près de 7 000 familles qui vont basculer dans la misère du seul fait des agissements d’Abdoulaye Sow. Maintenant que le Procureur est saisi par une plainte, nous attendons que la lumière soit faîte sur cette affaire», ont lancé les exploitants qui avertissent qu'ils n'accepteront pas qu'une «main invisible sorte de nulle part pour stopper la procédure». Sur la même lancée, Cheikh Mbacké Faye, le vice-président de l'Uncefs, soutient avoir pris à témoin leur ministre de tutelle et le directeur des Eaux et Forêts pour «dénoncer la disparition des trois cents millions».
Principal accusé dans cette affaire, Abdoulaye Sow, joint par nos soins, reconnaît certes qu'une plainte a été déposée, mais que, dans le même temps, «une équipe envoyée par le ministère de l'Intérieur pour fouiller sa gestion n'a rien trouvé d'anormal». À en croire Abdoulaye Sow, «toute cette agitation est motivée par les renouvellements» auxquels sont conviés les forestiers et qui sont bloqués depuis sept mois par la tendance qui n'est pas favorable au président de l'Uncefs.
Se voulant plus précis, M. Sow renseigne que des politiciens véreux, qui ont infiltré l'Uncefs, se sentent menacés par la suppression des quotas. «Le nouveau système basé sur l'aménagement des zones à exploiter n'arrange pas certains qui attendent d'obtenir des quotas pour les revendre. C'est un cartel de malfaiteurs et je n'accepterais plus qu'ils me traînent dans la boue», peste M. Sow
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