Une pirogue remplie de candidats à l’émigration a été intercepté hier par la Marine à deux cents kilomètres au large de Saint-louis. L’embarcation de type artisanale avait pour destination les côtes espagnoles. Ses occupants ont été interpellés et devraient être traduits devant la justice, de même que ceux qui les convoyaient. Deux d’entre eux étaient dans un état de santé lamentable. Ils ont ainsi été évacué par une vedette et sont arrivés à l’Etat major de la Marine nationale aux environs de 21 heures. Le reste a débarqué assez tardivement au Port de Dakar. Ils étaient tous, physiquement très éprouvés.
Une cellule composée de la Gendarmerie nationale, de la Marine, de la Police et de marine civile a été mise sur pied la semaine dernière pour stopper la vague migrante qui se fait depuis quelques jours de plus en plus importante au Sénégal. Cet Etat-major mixte est organisé de telle sorte qu’elle peut traquer aussi bien les candidats à l’émigration au sol mais aussi en mer. Ainsi, deux navires de la Marine nationale ont été consignées pour cette opération. L’un opère depuis Saint-Louis alors que l’autre nettoie les côtes à Dakar, Rufisque etc. C’est d’ailleurs, l’un des navires qui a intercepté hier la cinquantaine de personnes, à près des 200 kilomètres des côtes sénégalaises. Des patrouilles ont aussi été mobilisées pour traquer au sol, sur les plages et berges tous les candidats à l’émigration. Ces patrouilles sont constituées par des éléments venant des brigades de Gendarmerie mais aussi des commissariats et postes de Police. Les renseignements généraux sont aussi mis en contribution pour identifier dans les quartiers les réseaux de convoyeurs de sénégalais vers l’Espagne. Plus de 150 candidats à l’immigration clandestine ont été interpelés ces quatre derniers jours par la Marine. Selon des sources proches du dossier, ce sont les pressions exercées par le gouvernement espagnol suite à une augmentation du rythme de débarquement clandestin surtout dans les Iles Canaries qui ont poussé les autorités sénégalaises à prendre à bras le corps ce problème.
0 Commentaires
Participer à la Discussion