Il est rare sinon quasi-inexistant de voir un prévenu de viol
passer aux aveux. Et pourtant, c'est sans ambages que A. O. Diallo a
reconnu devant les enquêteurs tout comme à la barre du Tribunal des
flagrants délits avoir abusé de M.Sylla, une fillette de 11 ans. Cette
bonne foi lui sera-t-il bénéfique ? On le saura le 16 mars prochain.
Accusé
de viol sur une mineure de moins de 13 ans, A.O. Diallo a surpris en ne
cherchant pas à nier les faits, encore moins à tenter de tromper la
religion du tribunal. En effet, dès l'appel de son dossier, il s'est
empressé de dire : «Oui monsieur le juge, c'est moi qui ai violé cette
jeune fille». N'ayant aucun avocat, pour plaider sa cause, le prévenu
qui voulait certainement prouver sa bonne foi, mais qui ignorait qu'il
s'enfonçait davantage, est même allé jusqu'à raconter dans les moindres
détails les circonstances dans lesquelles il a abusé de la petite M.
Sylla. À l'en croire, le jour des faits, il était dans les toilettes,
lorsque la fillette l'a retrouvé sur les lieux. Sans plus de précision.
Quoi qu'il en soit, pris par l'envie, il a indiqué qu'il a entretenu
des rapports sexuels avec elle. Et comme si cela ne suffisait pas, A.O.
Diallo a raconté qu'il n'a néanmoins pas accompli son acte jusqu'au
bout, à cause de l'âge de la fillette. «J'ai voulu la forcer, mais je
n'ai pas pu, car elle était étroite».
Des aveux qui ont eu pour
effet d'indigner le public, venu assister à l'audience. Il faut dire
que la version du mis en cause a été confirmée par le certificat
médical joint au dossier. Il ressort en effet des conclusions du
médecin du centre de santé de Roi Baudouin qu'il y a effectivement eu
conjonction sexuelle, mais que la défloraison est partielle. Pour sa
part, la tutrice de la victime a indiqué que, le jour des faits, elle
avait remarqué que les habits de sa nièce qui revenait de chez son père
étaient maculés de sang. C'est dans ces circonstances que la dame de
nationalité guinéenne dont les propos étaient traduits a soutenu avoir
soumis M. Sylla à un interrogatoire. Un exercice au cours duquel cette
dernière lui avait confié que c'est sous la menace d'un couteau que le
mis en cause l'avait violée dans les toilettes. Si la version du
prévenu et celle de sa victime ont varié sur qui des deux a retrouvé
l'autre dans les toilettes, la jeune fille a juré la main sur le cœur
que c'est ce dernier qui est venu la retrouver sur les lieux. Et pour
corroborer ses propos, elle a souligné que pour étouffer ses cris, son
bourreau l'avait menacée avec un couteau au moment de passer à l'acte.
Des menaces qu'il a réitérés, selon elle, après avoir assouvi sa
libido. «Si jamais tu racontes ce qui s'est passé, je te tue» avait-il
dit à la fillette, selon cette dernière.
Si le procureur de la
République a requis l'application de la loi, l'avocat de la partie
civile, qui a abondé dans le même sens que sa cliente, a réclamé un
dédommagement de 15 millions de francs Cfa. En attendant que le
délibéré fixé au 16 mars prochain vienne trancher cette affaire.
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