Face à la presse hier à son retour de voyage, Me Abdoulaye Wade a affirmé avoir des informations, selon lesquelles les événements survenus à l’Université de Dakar sont l’œuvre de leaders de l’opposition, qui ont été recrutés par des forces étrangères, pour semer le désordre au Sénégal. Après avoir rendu visite aux étudiants blessés, il a appelé à un dialogue démocratique, et promis de faire face à ses détracteurs.
Il y a 7 mois, des bulletins des services de renseignement avait sonné l’alerte mais en ce moment, c’est Idrissa Seck qui était indexé. Qu’est-ce qui a changé entre-temps. Fraîchement rentré de voyage, Me Abdoulaye Wade a rendu visite hier aux étudiants, qui ont été blessés lors des échauffourées survenues aux universités de Dakar et de Saint-Louis. Cela pour montrer qu’il a éprouvé beaucoup de peines devant ces événements. Mais auparavant, le chef de l’Etat a tenu un point de presse au salon d’honneur de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, en compagnie des membres du gouvernement et certains militants du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Très remonté, le président de la République a accusé l’opposition sénégalaise d’être derrière ces manifestations. Me Wade a confié que de la France, il a reçu des informations, faisant état de forces étrangères tapies dans l’ombre, qui ont décidé d’utiliser des leaders de l’opposition pour déstabiliser son régime. Il ajoute que «ces forces veulent plonger le Sénégal dans une instabilité, jusqu’à la veille des élections, et causer sa chute». Et c’est ce que ces leaders de l’opposition, dont il n’a pas cité les noms, sont en train de faire, « en manipulant les étudiants pour arriver à leur fin ». Mais Me Wade soutient que cette « voie empruntée par l’opposition, est une voie sans issue ». Il leur demande de le retrouver sur le terrain politique et de laisser les étudiants faire des revendications s’ils en ont. Il doute même que ces leaders de l’opposition qu’il connaît bien soient assez courageux pour l’affronter sur le terrain politique. Car il soutient les connaître bien pour savoir l’attitude qu’ils auront face à la police ou la gendarmerie. Cette sortie du président fait suite aux déclarations du ministre de l’intérieur sur les colonnes de Walf quotidien. Ousmane Ngom a déclaré que des personnes arrêtés lors des manifestations des étudiants se sont révélées être des personnes extérieures à l’université recrutées à des fins de déstabilisation. Pour ne pas gêner l’enquête, Me Ngom a décidé de ne pas en dire plus. Une nouvelle affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat ?
Me Wade n’a pas manqué d’appeler les étudiants au dialogue. Il a soutenu être très désolé de ce qui s’est passé. Il estime même que c’est une incompréhension qui est à l’origine de cette situation, car il y a le recteur de l’université, le ministre de l’Education, le Premier ministre et lui-même, qui sont toujours prêts à discuter avec les étudiants. Par conséquent, si ces «intellectuels» ont des revendications à faire, il y a une manière de le faire. Il leur a demandé solennellement de ne pas se laisser manipuler par d’autres intellectuels comme eux, et de réfléchir : «qui profite la violence» ? Il ne s’est pas limité à cela. Il a aussi demandé à ces autres hommes politiques de régler leurs problèmes politiques avec le gouvernement et de laisser les étudiants régler les leurs.
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