Vol de regard de chaussée : Un manque d’urbanité qui fait rage à Dakar

Quelque temps après les grands travaux de l’Etat consistant à construire des infrastructures modernes, le vol des bouches d’égout communément appelées « regard de chaussée » fait rage dans la ville de Dakar. Des gens mal intentionnés dérobent sans pour autant se soucier des conséquences écologiques que cela pourrait causer. Et pourtant, ce bien public règle en grande partie le problème de l’assainissement de la ville surtout en cette période d’hivernage. Mais quoi qu’on puisse dire, ce vol des bouches d’égout est encouragé par les travailleurs de la ferraille. Dès lors une alerte maximale doit être sonnée pour abolir ce phénomène.
Les plaques d’égout, appelées aussi regards de chaussée, sont les couvercles de la bouche d’égout. Elles servent à empêcher les objets de grande taille de tomber dans les conduites, filtrer les eaux en vue d’éviter la saleté. Ainsi, les regards prévoient le drainage des eaux usées vers les conduites et du coup régler le problème de l’assainissement de la voirie et des réseaux divers. Malheureusement, ces plaques d’égout font l’objet de vol à Dakar, capitale du Sénégal. Un tour vers les artères de la ville notamment à la corniche ouest récemment construite pour les besoins de l’organisation du sommet de l’Oci, les deux voies de Liberté 6, nous a permis de constater de visu les dégâts. De grands trous sont occasionnés sur les chaussées. Une situation qui peut incontestablement engendrer des conséquences néfastes surtout en cette période d’hivernage.

Pourquoi les bouches d’égout aiguisent les appétits

Halte à ce manque de civisme, c’est du moins ce que l’on peut dire à ces « citadins » malhonnêtes qui volent les bouches des égouts installés sur les rebords des artères de la ville pour les revendre. Ces plaques d’égout aussi appelées regard de chaussée sont en fer. Ce qui peut d’ailleurs expliquer le pourquoi du vol. Ce problème de vol doit cependant être réglé aussi bien en amont qu’en aval. Certes il sera difficile de mettre la main sur les voleurs, mais une chose est sûre : le matériel dérobé fera inéluctablement l’objet de vente au niveau de certaines entreprises de la place qui fonctionnent avec des matériaux de récupération. Aujourd’hui, sans indexer personne, il faut le dire haut et fort que ce vol est encouragé par les travailleurs de la ferraille. Pour cause, ces derniers échanges les déchets de matériaux ferreux, pièces hors d’usage en fer, en acier, en font avec des maigres sommes d’argent. Comme on a l’habitude de dire, il y a de l’or dans les ordures, et la ferraille profite bien à certains.