Le Sénégal a célébré hier, à l'instar de la communauté internationale, la Journée de la femme qui coïncide cette année avec le Magal de Touba. Beaucoup d'avancées ont été faites pour améliorer la condition de la femme, on ne le dira jamais assez. Il n'en demeure pas moins que beaucoup de problèmes (Mbaraan, prostitution et Xessal) pourrissent cette frange de la population.
C'est connu de tous, le 8 mars a été retenue et choisie pour célébrer l'épouse, le mère, la sœur ; la femme tout court. Ainsi, au cours de cette journée, des tables rondes, séminaires et autres ateliers sont organisés un peu partout pour magnifier la femme, mais aussi la sensibiliser. Mais, à côté de cette magnificence, il existe beaucoup de tares dont les femmes sont victimes. Il s'agit, entre autres, du Xessal, de la prostitution, du Mbaraan… Le Xessal est considéré comme un phénomène né dans les années 60 ; pratique utilisée par plus de la moitié des femmes sénégalaises. La plupart d'entre elles le font pour des raisons esthétiques et font fi des problèmes de santé que cela peut engendrer. Un autre cas de figure se présente. Celui des femmes qui se dépigmentent, pour plaire à une catégorie d'hommes qui préfèrent les femmes de teint clair. C'est à se demander, si cette pratique est saine. Un phénomène non moins important qui gangrène notre société, c'est le Mbaraan qui est, osons le dire, une forme de prostitution « déguisée ». Elle pourrait se résumer en un racolage qui permet à de jeunes filles de chercher, en plus de l'être aimé, un homme qui serait en mesure de subvenir à leurs besoins matériels. De nos jours, ce phénomène fréquent, est devenu du coup une pratique qui gagne en ampleur. Conséquence de beaucoup scandales. Le plus grave dans cette affaire, c'est que des jeunes filles le font avec des hommes qui ont quelque fois l'âge de leur père. Et ces hommes d'âge mûr, sans vergogne, se prêtent bien à ce jeu. La plupart du temps, c'est pour gagner de l'argent facilement. Ainsi, pas mal de jeunes filles multiplient les partenaires, les conquêtes ; en faisant fi des risques encourus sur le plan de la santé et de la morale. Parce que, un Mbaraan est considéré comme quelqu'un pour qui on n'éprouve aucun attrait sentimental. Une pratique formellement bannie par l'Islam, de même d'ailleurs que toutes les religions révélées. Face à la précarité financière, et autres difficultés de la vie, certaines femmes sénégalaises se transforment en « belles de nuit ». Dès la tombée de la nuit, elles s'en vont seules ou en petits groupes, prendre d'assaut les lieux de loisirs ou grandes voies publiques de Dakar. Des pratiques qui ternissent l'image de marque de la femme sénégalaise. Beaucoup d'entre elles doivent prendre exemple sur des femmes comme Yacine Boubou, Ndatté Yalla ou, circonstance oblige, Mame Diarra Bousso. Des femmes qui sont devenues des icônes de la société sénégalaise.
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