Les émigrés clandestins de Yarakh, refoulés d’Espagne, se sont encore heurtés hier aux gendarmes, en voulant bloquer la circulation sur le boulevard du centenaire de la commune. Douze parmi eux ont été interpellés et seront déférés aujourd’hui, devant le procureur.
Yarakh. Hier, à 17 heures 30 minutes, les gendarmes y étaient encore. Pour faire le guet. Dans la matinée, ils étaient obligés d’affronter les émigrés clandestins de ce village de pêcheurs qui ont été refoulés d’Espagne. En fait, c’est à 9 heures «qu’une centaine de jeunes ont barré le boulevard du centenaire de la commune et ainsi bloqué la circulation», raconte le commandant de la Brigade de Gendarmerie de Yarakh, Samba Dia. Et avec l’intervention de ses éléments, douze des manifestants, âgés de 25 et 30 ans, ont été interpellés et seront déférés aujourd’hui devant le procureur de la République.
Seulement ces derniers se défendent tous d’être des manifestants. Ils «étaient juste de passage» sur les lieux, expliquent-ils. Ce qui n’est pas étonnant, à en croire le Commandant, qui souligne qu’un «voleur qu’on prend en flagrant délit en train de voler va toujours nier les faits», tout en essayant de trouver toujours une raison de sa présence sur les lieux. D’ailleurs, souligne le chef de brigade, «nous avons pris notre temps pour identifier les meneurs. Nous n’avons pas cueilli n’importe qui».
Khadim Sarr, à peine la quinzaine, est un témoin oculaire. «Trois gendarmes sont venus discuter avec eux, pour les demander de débloquer la circulation, mais ils ont refusé. C’est après que les renforts sont venus», rapporte le petit menuisier. «Nous sommes partis avec l’effectif de la brigade, les gosses étaient en surnombre, alors on a demandé du renfort», explique le Commandant de brigade.
Et face à la résistance de ces jeunes, ils ont «attaqué» et s’en sont suivis les jets de pierres venant des jeunes émigrés clandestins. Il fallait alors recourir au gaz lacrymogène pour les disperser et rétablir la circulation, explique le Commandant Dia.
«On ne fait que riposter. Le but de la manœuvre était de libérer le passage», poursuit-il. La preuve, à la suite, ils sont allés vers la plage et ils ont continué à crier «mais ce n’était plus notre problème, du moment où ils avaient quitté la chaussée». Amadou Diop, 19 ans et bobineur de son état, hoche de la tête pour confirmer ces faits.
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