À chaque fois qu'on l'attend, Ndiss Kaba Badji passe à côté de son sujet. Depuis les Championnats du monde d'Osaka en 2007 où il s'était classé 7e en finale, le meilleur sauteur sénégalais en longueur du moment a raté tous les grands rendez-vous.
L'espoir de l'athlétisme sénégalais, Ndiss Kaba Badji, est-il un tocard des grands rendez-vous ? En tout cas, tout porte à le croire, au regard surtout de ses décevantes sorties comme lors des championnats du monde d'Osaka 2007 (Japon), de Berlin 2009 (Allemagne) et des Jeux olympiques 2008 de Beijing (Chine). À chaque fois que le pensionnaire du Centre international d'athlétisme de Dakar (Ciad) est attendu au tournant, c'est la grande désillusion du côté des admirateurs de la première discipline olympique.
En 2007, lors des Mondiaux d'Osaka, Ndiss Kaba, qui s'était engagé à la longueur, avait été repêché de justesse à la finale du 30 août. L'athlète avait sauté 8,01 m et se classant 7e du concours. Le même scénario s'est reproduit à Beijing lors des Jo, où le Sénégalais qui avait un bon coup à jouer pour monter sur le podium était passé à côté de son sujet se classant 6e avec un saut de 8,16 m. Là où le Panaméen Irving Saladino (8,34 m), le Sud-Africain Khotso Mokoena (8,24 m) et le Cubain Ibrahim Camejo (8,20 m) étaient montés sur le podium olympique.
On pensait qu'avec les deux finales auxquelles le sauteur a participé, l'expérience pouvait jouer en sa faveur lors des derniers championnats du monde d'athlétisme à Berlin. Mais la suite, on la connaît, ce fut un véritable flop pour ne pas dire un échec cuisant pour Ndiss Kaba Badji. Puisqu'il s'est élancé dans le groupe B avec un bond de 7,98 m qui le place 10e mondial. C'était aussi une grande déception pour les fédéraux comme pour ses dirigeants du Ciad.
Le week-end dernier, aux Championnats du monde indoor de Doha (Qatar), l'éternel repêché reviendra à la charge pour se hisser de justesse en finale après un bond de 7,93 m. C'étai à l'issue d'un concours qui était très ouvert. Mais Ndiss ne parvient même pas à franchir la barre des 8,00 m, le minimum de qualification pour la finale. Pour l'ultime saut de cette finale, il va encore décevoir avec une piètre prestation de 7,86 m et une 6e place.
Après des Mondiaux berlinois, plutôt peu glorieux, ponctués par une élimination au premier tour du concours de la longueur, Ndiss Kaba Badji a, une nouvelle fois, été décevant. Un constat d'échec et une méforme persistante qui font qu'il arrive difficilement à pouvoir enchaîner les sauts et jouer les premiers rôles en finale. Ces performances mitigées en dents-de-scie concluent que le sauteur doit beaucoup travailler et se concentrer plus afin de prendre exemple sur le Français Teddy Tamgho. Ce dernier vient de battre le record du monde de triple saut lors des championnats du monde en salle de Doha (Qatar) avec un triple bond de 17,90 m au dernier essai.
S'il tient à monter sur un podium mondial, il lui faudra nécessairement changer d'air et aller s'entraîner en dehors du Sénégal pour fuir une certaine pression. «Londres 2012» est encore loin, mais avec un tel niveau, il est impossible de se hisser en finale.
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