Au fait, le Dakar commence… dans l'indifference

L’épreuve qui s’élance samedi de Buenos Aires ne passionne pas franchement. Comme l’année dernière, l’engouement devrait surtout exister en Amérique du Sud.

Loin des yeux, près du cœur. L’adage ne s’applique pas franchement aux épreuves sportives et particulièrement au Dakar. Epreuve de référence il y a encore peu, le mythique rallye peine à rassembler les foules depuis son départ pour d’autres contrées. Alors que les premiers vrombissements de moteurs auront lieu demain à Buenos Aires sur l’avenue mythique du 9-juillet, en France, l’indifférence domine.

Du côté des médias hexagonaux, c’est le silence radio ou presque ; dans la rue, les conversations se concentrent sur les préparations du réveillon de la Saint-Sylvestre mais pas un mot ou presque pour le Dakar. En fait, l’information qui fait le plus parler est l’accident mardi du Chilien Ignacio Casale Silva qui a percuté une voiture avec son 4 x 4 dans la banlieue de Buenos Aires et qui pourrait ne pas prendre le départ. Cette indifférence n’est en revanche pas partagée en Amérique du Sud où l’engouement est énorme.

L’Argentine a enregistré un nombre record de touristes étrangers en 2010 avec 5,17 millions de visiteurs grâce en partie à la promotion assurée par le Dakar, selon le ministre argentin du Tourisme, Enrique Meyer. Les curieux sont déjà nombreux à se presser pour assister au ballet des 550 véhicules qui participeront à cette 32e édition de l’épreuve, la troisième en Amérique du Sud. Ils auront l’embarras du choix pour leur favori puisque sur les 428 pilotes engagés pas moins de 85 viennent d’Argentine, pays le plus représenté. Le rallye, long de plus de 9.000 km, se courra du 1er au 16 janvier. Il partira de Buenos Aires pour y revenir le 15 janvier après une semaine passée au Chili