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BILAN - Saison de lutte 2006/2007 : L’arène tient ses princes

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BILAN - Saison de lutte 2006/2007 : L’arène tient ses princes

Cette année, l’arène dans son éclosion de talents a réussi une véritable recomposition. Elle vient d’introniser l’entrée de jeunes loups aux ambitions de grandeur déjà affichées durant toute cette saison. «Lac de Guiers II» et «Balla Gaye II» viennent de frapper à la porte des seigneurs où «Gris Bordeaux» a déjà installé ses quartiers depuis sa victoire éclatante sur «Bombardier».

L’apparition de jeunes loups a davantage légendé cette saison où l’on a senti le souffle ardent d’une meute d’espoirs affamés notamment durant les deux mini-championnats. Ce qui constitue un allié objectif pour mesurer la recomposition de l’arène. Des pépinières de talents où les espoirs ont éclaboussé l’arène par leur talent et leur génie. Les deux mini-championnat de Gaston Mbengue ont permis de mettre sous les feux de la rampe, les espoirs qui poireautaient devant la porte de la consécration. Entre autres, «Lac de Guiers II» «Zoss» et «Balla Gaye II», qui frappent à la porte de la cour des grands, sont allés toiser cette année la célébrité après avoir survolé les deux tournois Des lutteurs comme Boy Sèye, Coly Faye, Mbaye Diouf sont complètement sortis de l’anonymat de l’arène. Désormais, l’arène tient ses princes et son nouveau dieu en la personne de «Gris Bordeaux» qui a montré une nouvelle facette de ses ambitions. «C’est une nouvelle donne de l’arène. Les galas ont fait ressortir de nouveaux talents comme «Lac de Guiers II», «Balla Gaye II». Ce sont des champions confirmés qui sont venus renforcer la cour des grands. Dès maintenant, les promoteurs commencent à monter les affiches et les négociations ont commencé dans les coulisses. Il y a vraiment de beaux combats qui nous attendent l’année prochaine avec ces espoirs. Ce sont de nouveaux lutteurs qui ont de l’avenir devant eux», opine Jacques Diène. Déjà, de belles combinaisons sont en vue pour la saison prochaine avec la montée au sommet de ces jeunes loups. «Il faut s’attendre techniquement à de belles affiches la saison prochaine. On parle de Balla Gaye II-Moustapha Guèye ou de Gris Bordeaux-Balla Bèye II. Ce sont de beaux combats qui commencent à polariser beaucoup d’attentions avant même l’ouverture de la prochaine saison», s’en félicite Aziz Mbaye. Le peuple de l’arène peut commencer à se délecter en attendant ces rendez-vous où le nirvana lui est promis. On ne paie rien pour attendre. Pour vivre d’autres moments d’extase et des lendemains meilleurs.

«Gris Bordeaux» : Nouveau seigneur. Il a fini l’année 2006 en beauté après avoir traversé facilement «Lac de Gueirs 1». Il rejoint les dieux de l’arène en 2007 pour avoir écrasé sur son passage le «Bombardier» de Mbour. Cette saison, Ibrahima Dione a incontestablement subjugué le peuple de la lutte. Il a forcé le destin et repoussé ses limites pour se retrouver dans la cour bien enviée des seigneurs de l’arène. En tout cas, le ciel du Sénégal de la lutte s’est coloré en «Gris Bordeaux». Fass longtemps bercé dans l’incertitude pour la relève du «Tigre» en chef, aujourd’hui à la lisière de sa carrière quoique glorieuse, a taillé son joyau pour le placer dans la bourse des valeurs de l’arène. Le panthéon de la lutte sénégalaise a réussi son pari. Il tient son nouveau tigre. «Gris Bordeaux» est bien là. Il zieute désormais le siège du roi du sommet de l’arène. Rien ne lui coûte d’essayer de toiser l’empereur Yékini.

Car, il a relevé le pari fou d’orchestrer le crash du B52 de Mbour. Qui l’eût cru ? Ce 22 juillet au stade Demba Diop, on avait vendu sa peau avant même de l’avoir tué. Mais à la tombée de la nuit, c’est bien Fass qui a allumé les fumigènes. En 7 secondes, l’enfant de la Médina a mis à terre le «Bombardier» de Mbour sans contestation. Sans controverse possible. Sa victoire lui ouvre les portes des honneurs et des sollicitations. «Gris Bordeaux» est devenu la couleur préférée de l’arène. Des promoteurs aussi. D’où cette guerre des requins, qui avait empoisonné le peuple de l’arène dans une spirale de discussions stériles avant de le priver de l’alléchante affiche Balla Bèye II-Gris Bordeaux. Va-t-on assister à un remake de la saison dernière ? Le choc fait saliver et rêver tous les férus de l’arène. A moins qu’il ne décroche Yékini. Fass, bien enclin à protéger sa perle, va-t-il l’offrir au chef de file de l’écurie Ndakaru qui reste insensible aux feulements du nouveau tigre ?

«Balla Gaye II» : En route vers le sommet. Est-il surprenant de le retrouver dans ce coin bien cossu de l’arène ? Non ! Car, il est un enfant de la lutte. Un pur produit de l’arène. Cette saison, il a scintillé au-dessus des «mortels». De ses semblables. Il a enguirlandé cette saison Demba Diop par sa classe et sa science. Comme d’habitude, il a montré qu’il est au-dessus de la normale surtout pour un lutteur de sa génération. Sa dernière victime durant une confrontation où il a étalé toutes ses envies de conquête et sa rage de vaincre pour monter vers le sommet de l’arène. Cette saison, les amateurs se sont vraiment délectés en lançant des «oh» de ravissement pour montrer qu’ils sont au firmament après les différents chefs d’œuvre de l’enfant de Guédiawaye. C’est clair ! Il y a d’abord l’atavisme pour certainement essayer de disséquer son talent. Pour trouver un début d’explication à peut-être l’inexplicable. Comme son père (Double Less), il n’est pas un simple lutteur. Il est vraiment un dieu comme son pater qui a longtemps surfé sur le toit du «Sénégal de la lutte». Comme lui, il est en train de le faire maintenant au sein des lutteurs de sa génération. Il montre tranquillement vers la cour des grands après avoir dominé, par son talent, le deuxième mini-championnat et obtenu sa revanche sur Issa Pouye. Son palmarès est tout simplement élogieux et indique à juste titre les envies de grandeur de ce jeune loup aux dents longues.

«Lac de Guiers II» : Sans tambour ni trompette. Il est aussi sur la voie royale. Sur une pente, qui le mènera un jour, au plus haut sommet de l’arène. Bref, Pape Lamine Cissé est tout simplement promis à un avenir radieux. A une carrière flamboyante et riche en victoires. Il a déjà affiché ses ambitions et posé les premiers pas qui attisent la gloire. Cette saison, la lumière de Pape Cissé a illuminé l’arène Demba Diop. En extase durant ses après-midis de combat. Le «Lac» au premier creuset de sa source a inondé toute l’arène de son talent limpide et clair. Comme de l’eau douce, on peut le consommer dès maintenant. Ainsi, un talent est né. Sans tambour ni trompette, il creuse le sillon de sa carrière à ses premières lueurs. Mais qu’a-t-il fait pour se retrouver à cette position stratégique de l’arène ? A quelques combats de la consécration ? Cette saison, il a éclaboussé les lutteurs de sa génération. En montrant toute son hégémonie sur ses classes de guerre. Cette saison il a surfé seul à la plus haute marche du podium de la Poule A qu’il a dominée par son talent, sa puissance et son génie. En terrassant l’invincible «Yékini Junior», Tapha Tine, et ensuite Issa Pouye. Le samedi 28 juillet, il a exécuté sa dernière victime avec l’insouciance de sa jeunesse. «Zoss», comme un gamin en apprentissage de la lutte, s’est cassé les dents de façon facile, déconcertante, devant ce génie du Walo. «Lac de Guiers II», un joyau de technicité et de puissance, est une prometteuse alchimie pour l’écurie Walo. Ce môme de 25 ans, possède tout simplement un inestimable trésor de lutte qu’il n’a pas encore totalement exploité. Jacques Diène, un analyste de l’arène, lève un coin du voile sur les facettes techniques de ce lutteur. «Avec 110 kg, il a ce répondant physique des terreurs du moment. Car, il a la légitimité morphologique pour aller titiller la cour des seigneurs. C’est une autre musique, mais il a tous les clefs pour la danser.» En attendant d’autres rendez-vous où sa montée vers le sommet est attendue, il peut continuer de savourer sa saison bien pleine.

«Zoos» à l’école de «Tyson» : «Tyson» a fait un émule. Après sa décision tonitruante de se retirer de l’arène, il sera suivi par la nouvelle icône de l’arène. «Zoss», après son humiliante défaite devant «Lac de Gueirs II» a décidé également de ranger son «nguimb» pour mettre fin au cycle de déception qui a marqué ses derniers combats.

INVINCIBILITE - Yékini, chef de file de Ndakaru L’imperator absolu

Sa constance dessine une dynastie. Inutile d’ajouter que son étincelante série l’a confortée au rang de numéro 1 de l’arène. Sans ego. Avec son insondable génie, l’enfant de Bassoul vient d’être primé Lion d’Or tout récemment. Une première pour un lutteur. De loin, il observe ses poursuivants s’entre-tuer pour accéder à sa cour. Zieuter jalousement et péniblement son trône. Son bilan (16 combats, 15 victoires et un nul), mais aussi sa classe, son envergure et sa sobriété, légitiment également son titre de roi incontesté de l’arène. Sa seule sortie de la saison (10 juin) a suffi de montrer à nouveau toute son hégémonie. De sa science en mettant de nouveau le «Sénégal de la lutte» à ses pieds. Que peut-il lui arriver ? Cette saison, il a livré son «combat le plus difficile» devant l’Ouragan de Pikine qui a failli réussir le coup de l’année. Mais, sa science gréco-romaine a parlé pour prolonger son invincibilité. A «cinq combats», d’une retraite annoncée, il reste tranquillement dans son trône attendant un probable adversaire. Le nouveau Tigre de Fass feule vers sa Majesté. Mais, il reste zen devant les sollicitations des promoteurs en course pour monter cette affiche. Yékini, dont l’appétit de prédateur et d’ogre de l’arène s’aiguise furieusement, a-t-il de potentiels adversaires dans cette arène où il a fini de faire le vide ? Ils ne sont pas nombreux à pouvoir dompter cette force naturelle. A briser cette armoire à glace.

PERFORMANCE - Le Sénégal confirme en lutte traditionnelle : Une breloque à l’Afrique

Loin des coups de poing qui font le charme de l’arène sénégalaise, le Sénégal a également rédigé un autre chapitre de sa domination continentale. Cette saison, il s’est paré tout en or après s’être maintenu sur le toit de l’Afrique de la lutte. Son challenger, le Niger a regardé de loin les Lions avaler goulûment des médailles d’or après sa conquête de 2006 à Niamey. En équipe, les coéquipiers du capitaine d’Auguste Mbagnick Sène ont remporté le métal précieux et au niveau individuel, quatre médailles tout en or et une en argent. C’est le Sénégal qui a gagné sur ses terres et dans ses stades de football remplis d’amateurs de lutte. Un cadre d’explications qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des hôtes sénégalais qui se sont interrogés à juste titre : comment un champion d’Afrique peut ne pas disposer d’une arène nationale ? La question reste entière et la solution toujours sur les lèvres des autorités qui se plaisent à répéter chaque saison sa construction imminente, sans pour autant poser les actes.

 



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