Boy Bambara est formel, Mohamed Ndao Tyson n’a pas fait un bon choix en acceptant d’affronter Bombardier. Selon l’ancien champion de lutte, si Tyson essuie un nouveau revers, après celui concédé face à Yékini, il va inéluctablement mettre fin à sa carrière. D’où le gros risque que prend l’enfant de Ndangane en s’attaquant à celui qui l’avait humilié un certain 25 décembre 2002 à Demba Diop.
L’arène sénégalaise va vers le premier grand combat de la nouvelle année avec à l’affiche Tyson-Bombardier, prévu le dimanche 7 janvier au stade Léopold Sédar Senghor. Une affiche grand format organisé par Action 2000 et opposant deux mastodontes qui ont de sérieux comptes à solder, après leur dernière confrontation vieille de 5 ans. En effet, c’est un certain 25 décembre 2002 que Serigne Dia Bombardier va se révéler au monde de la lutte en mettant fin à la surprise générale au règne de celui qui avait fait le vide autour de lui en marchant sur de grands noms de la lutte comme, Manga 2, Mor Fadam, Toubabou Dior et Tapha Guèye. D’où les enjeux d’un face-à-face qui aura une sacrée saveur de revanche et qui passionne toute l’arène.
Et justement c’est leur dernière confrontation de 2002 qui a inspiré Boy Bambara. Selon l’ancien champion de lutte, de son vrai nom Alioune Camara, cette affiche du 7 janvier constitue le «must» de l’année au regard de l’aura et de la personnalité des deux lutteurs. Mais Boy Bambara s’empresse d’ajouter, «c’est vrai que c’est une belle affiche, mais c’est surtout un choc de tous les dangers pour Tyson. A mon avis, ce combat constitue un tournant dans la carrière de Tyson».
«GRIS», L’ADVERSAIRE IDEAL
Précisant sa pensée Boy Bambara argumente : «A mon avis, la première erreur de Tyson c’est d’avoir choisi un tel adversaire. Tyson ne devait pas prendre Bombardier, car il relève de défaite. Et quand on revient d’une défaite, on doit, comme on dit, chercher un escalier, c’est-à-dire s’attaquer à un adversaire de moindre envergure. C’est une manière de se refaire une nouvelle santé sportive et de se relancer au cas échéant. Mais là en prenant Bombardier il court de gros risques surtout si on sait que ce dernier l’avait battu. Et vous savez qu’un combat-revanche n’est pas facile à négocier, car souvent ça devient un combat-piège.»
Alioune Camara reconnaît cependant que l’enfant de Ngangane, «s’il retient les leçons de sa défaite contre Yékini peut s’en sortir. Mais ce sera difficile car il fait face à un jeune, fort mentalement, qui est un Bull Fallé comme lui, et qui ne recule devant rien». Notre interlocuteur estime que le lutteur Sérère, adepte du rythme Ndioup, s’est trompé d’adversaire et de profil : «Tyson pouvait ne pas se presser et attendre au moins «Gris Bordeaux» qui partait largement favori devant Lac de Guiers. Car je pense que c’était son adversaire idéal pour espérer se relancer après sa défaite devant Yékini.
Mais le problème c’est que Tyson n’a pas de conseiller. Il est mal conseillé. On ne doit pas se lever et faire ce que l’on veut. Il faut éviter de privilégier l’aspect financier. Même si on considère la lutte comme du business, c’est bien des fois de penser à l’aspect sportif, de penser à bien gérer sa carrière.»
Boy Bambara est donc formel : «Je le dis et je le répète, Tyson a pris de gros risques. Un risque par rapport à l’adversaire qui l’avait battu et qui a le même gabarit (130 kg), et aussi un risque par rapport à son avenir. Car il est sûr que si Tyson est encore battu une nouvelle fois il va mettre fin à sa carrière. C’est sûr. Déjà quand il a été battu par Yékini d’aucuns n’ont pas manqué d’évoquer la fin de carrière. Si ça se répète, ce sera la fin pour lui.»
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