La boulimie des images ! 16 combats dans l’année pour une seule télé. Gaston Production et la Rts s’allient pour le meilleur et pour le pire pendant cinq ans. Les deux entités ont convenu d’un contrat tripartite qui désigne la télévision nationale partenaire, Gaston organisateur et Sport Vision chargé du volet marketing et commercialisation des événements. Ce contrat d’exclusivité précède celui qui a été paraphé avec Luc Nicolaï et qui court jusqu’en 2010. Ainsi, même pour les magazines sportifs, les autres télévisions ont l’obligation de se rapprocher de la Rts pour disposer des images. Et pourtant, selon le directeur de la cellule de communication, Dominique Ndecky, la boîte ne s’inscrit nullement dans une logique de compétition. «La volonté du directeur général est de faire une télévision performante au profit de l’ensemble des Sénégalais. Il est disposé à collaborer avec les autres», mais dans le «respect des règles du jeu». Désormais, pour couvrir les manifestations de Gaston Mbengue et Luc Nicolaï, les autres télévisions vont devoir remplir le cahier de charges que leur présentera la Rts. Mais la 2Stv, selon son directeur des programmes, «n’est pas dans une dynamique de récupérer les images auprès de la Rts. Le projet initial qu’on essaie de monter depuis quatre mois ne prenait pas en compte la reprise d’image ou signal de quelque chaîne de télévision que ce soit». Du coup, la télévision nationale s’offre des parts de marché considérables parce qu’étant le passage obligé des sponsors qui avaient fait de la lutte leur support. Qu’à cela ne tienne, «si la Rts parvient à boucler des contrats avec Gaston Mbengue et Luc Nicolaï, cela ne veut pas dire pour nous que la lutte est finie. Avec ou sans ces deux promoteurs, nous allons faire la lutte. Depuis le début, on est dans une dynamique de créativité, on reste dans la même lancée. Je ne peux pas dire plus de ce nous comptons faire en matière de lutte traditionnelle, mais ça va venir», promet Moustapha Diop, le directeur des programmes de la 2Stv.
Un lourd cahier des charges
«Le cahier de charges, que Sport Vision avait proposé, demandait aux chaînes de télévision de mettre 250 millions en termes d’espace publicitaire pour leurs sponsors et partenaires. De plus, les investissements que les chaînes de télévision doivent faire sont des coûts à calculer, donc il y avait au minimum un coût de 400 millions globalement surtout si l’on valorise tout le travail qui devrait être fait. Étant privé, on ne peut pas se permettre de prendre certains engagements, on ne travaille pas avec les moyens de l’Etat». Le chef de la cellule de communication de la Rts confirme qu’«effectivement, dans le cahier de charges, c’est l’offre qui avait été faite». Cependant, Dominique Ndecky se veut formel : «Cette proposition n’a pas été acceptée. Ce n’est pas le montant qui est dans le contrat» qui lie présentement la télévision nationale et Sport Vision. «Il n’y a pas 250 millions d’espace publicitaire».
La lutte sur le marché mondial
À travers la mission dévolue à Sport vision via le volet marketing et commercialisation des événements, la lutte s’exporte. Les partenaires de Gaston Mbengue vont essayer de trouver des partenaires en matière de sponsoring, mais aussi vendre la lutte sénégalaise à travers le monde. «Sport vision va négocier avec les chaînes de télévision européennes et le jour de l’événement, la Rts produit le signal et le met à la disposition de la société Afnex qui en retour va mettre le signal à la disposition des autres télévisions partenaires qui auront accueilli les droits dans leurs pays». «Une bonne avancée, dans le cadre de la professionnalisation de la lutte», se félicite Dominique Ndecky, chef de la cellule communication de la Rts.
0 Commentaires
Participer à la Discussion