Envoyés spéciaux au Ghana - Il était, comme d’habitude, l’une des attractions du premier galop des Lions avant leur confrontation de demain contre la Tunisie. C’est, en effet, un El Hadj Diouf revanchard qui a foulé le terrain annexe du Tamalé sports stadium avec un seul objectif : effacer «le match volé» en 2004 à Tunis. Et le capitaine des Lions tient à rappeler qu’on sera loin du brouillard de Radès et qui plus est, ce sera sur terrain neutre.
Les Lions ont livré hier après-midi sur le terrain annexe du Tamalé sports stadium leur premier galop d’entraînement. Une séance très animée hors du terrain, avec une présence remarquée d’un groupe de supporters sénégalais, sous le rythme du djembé. Sur le terrain en dépit d’une bonne humeur, les 23 joueurs, tous présents, ont livré une séance très sérieuse qui a durée de 16h 30 à 17 45, marquée par un footing, des ateliers sur un terrain réduit et des exercices sur balles arrêtées (corners, penalties, coup-francs).
A la fin de la séance, le sélectionneur national, face à la presse, a surtout insisté sur le collectif : «On a travaillé sur les combinaisons et les balles arrêtées. J’ai demandé aux joueurs de garder leur zone de prédilection où ils jouent souvent ensemble. C’est un travail technico-tactique. Mais en même temps, un travail de stratégie, avec les automatismes offensifs et défensifs. On travaille aussi l’aspect physique, parce que c’est une compétition de longue durée. Avec le travail de préparation qui a duré trois semaines, on peut dire que l’équipe est fin prête.»
En tout cas, c’est l’impression qui se dégage quand on entend le capitaine des Lions parler de ce match qui est une revanche pour lui : «C’est sûr que c’est un match de revanche pour nous. Car comme vous le savez, la défaite de Tunis (0-1, en quart de finale de la Can 2004) nous est restée en travers la gorge. Avec les conditions que vous savez, liées à un mauvais arbitrage et une ambiance délétère et les conséquences qui ont suivi avec des suspensions. Mais cette fois-ci, c’est sûr qu’il n’y aura pas de brouillard. Et on est au Ghana sur terrain neutre. Et comme je l’ai toujours dit : le match qu’on a joué chez eux, ils nous ont volé. On a donc à cœur de prendre notre revanche. Et je sais qu’on a la meilleure équipe, donc si on joue sur nos atouts, on va les avoir.»
HENRI : «JE VEUX LA COUPE»
Des propos lâchés avec beaucoup de détermination par El Hadji Diouf qui pense que l’aspect où l’équipe doit faire des efforts se trouve être celui de la concentration. «Je dirai que notre problème, c’est surtout la concentration. On a une équipe qui joue bien au football, rigoureuse et très forte, mais à chaque fois, on a manqué de concentration. Aujourd’hui, tout le monde doit se concentrer, même ceux qui sont sur le banc. On ne sait jamais, ça peut se jouer sur des détails. Avant, on s’est toujours fait piéger par manque de concentration. Contre l’Egypte comme contre la Tunisie. En tant que capitaine, c’est sûr que j’ai envie de gagner cette Can. Maintenant pour la gagner, il faut jouer match par match. On se concentre sur leur point faible et leur point fort pour essayer de les gagner», confie El Hadji Ousseynou Diouf.
Cet objectif du capitaine des Lions est largement partagé par Henri Camara. Le recordman de la Can, qui va vers sa 5e participation, ne dit pas autre chose : «Mon objectif, en toute franchise, c’est de gagner la Can. Mais, je pense que le préalable, c’est d’arriver en quart de finale ; si on y est, je suis sûr qu’on pourra gagner la coupe.» Et l’éventualité qu’il ne débute pas la partie est loin de le perturber : «Peu importe que je joue partant ou pas, l’essentiel est que quand je rentrerai sur le terrain, je vais faire l’essentiel, c’est-à-dire m’imposer et marquer.» Les Tunisiens sont avertis. Ce sont des joueurs sénégalais déterminés qui entendent prendre leur revanche. Mais moins les paroles, c’est surtout sur le terrain que la vérité va éclater. ça promet demain sur la belle pelouse du Tamalé sports stadium à partir de 17 heures.
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