L’équipe nationale du Sénégal de beach soccer a raté de peu le sacre en se faisant battre sur le fil (5-6) par le Nigéria, hier en finale du tournoi de Durban, en Afrique du Sud. Une défaite qui a valeur de succès pour les Lions, vice-champions d’Afrique, et qui pour une première participation ouvrent les portes d’une Coupe du Monde, prévue en novembre prochain au Brésil. Du coup, l’ancien international, Ibrahima Ndiaye «Chita», promoteur de cette discipline au Sénégal, voit déjà à travers cette perf’, un beau prétexte pour mieux vulgariser le football de plage, peu pratiqué par les sénégalais.
Il est aux anges, il a du mal à lâcher un mot, tellement la perf’ de l’équipe nationale de beach soccer l’a surpris. Ibrahima Ndiaye «Chita» était ivre de bonheur, hier, quand nous l’avons joint, juste après la finale perdue (5-6) par les Lions devant le Nigéria. «Je suis satisfait de la prestation des gosses qui ont eu beaucoup de mérite. Et ce n’était pas du tout évident pour une équipe qui a été mise sur pied en dix jours, et dont c’était la première participation à un tournoi international», exulte l’ancien international sénégalais. Une satisfaction d’autant plus grande que l’équipe a perdu les armes à la main, pour avoir dirigé les opérations, grâce à Mamadou Diallo des grands jours, en menant 4-1 à la fin de la première mi-temps (il y en trois de 12 minutes chacune). Avant que le buteur vedette de l’équipe Nigériane, Gabriel Agu, ne se fasse signaler en claquant successivement cinq buts, mettant définitivement son équipe à l’abri.
Une partie très disputée que Chita révèle n’avoir pas voulu suivre : «Je n’ai pas souhaité suivre le match. Ce n’est pas bien pour ma santé. Mais, j’ai appris que l’équipe avait creusé l’écart en début de partie avant que le Nigeria ne revienne à la marque. Jusqu’à une minute de la fin, les deux équipes étaient à égalité», relate l’ancien capitaine de l’équipe nationale qui, tout en formulant des remerciements à la Fédé de foot, s’est dit surpris du comportement de l’équipe au vu des conditions de préparation assez difficiles : «Cette performance des joueurs me surprend, parce qu’il fallait quand même voir les moyens qu’on avait. Si je suis parvenu à faire participer le Sénégal à ce tournoi, c’est grâce à l’appui de certaines personnes. Et c’est tout à l’honneur des gosses qui ont fait beaucoup de sacrifices pour en arrivé là», s’enflamme-t-il.
Peu connu au Sénégal, le football de plage s’offre du coup une belle…plage promotionnelle à travers cet exploit décroché en Afrique du Sud. Ibrahima Ndiaye Chita en est conscient : «C’est ce que je souhaitais, et c’est ce qui m’a le plus motivé à faire le beach soccer au Sénégal. Réussir un coup qui puisse lancer cette discipline qui est une vitrine, qui peut faire son bout de chemin au Sénégal», prédit le Ouakamois.
CHITA : «ON EST PARTI DE RIEN»
Avec la performance des hommes de Amadou Diop «Boy bandit», le coach de l’équipe, Ibrahima Ndiaye reste optimiste par rapport au développement du «beach soccer» au Sénégal et une bonne participation au prochain Mondial, prévu en novembre au Brésil. Un travail, selon Chita, qui passera par une meilleure vulgarisation de la discipline à travers l’organisation de tournois et l’implication des autorités, et des anciens internationaux sénégalais, à l’image de Mamadou Diallo (Etats-Unis) et de Victor Diagne, deux éléments-clés de l’équipe. «Il faut voir qu’on a d’anciens footballeurs qui peuvent nous valoir des satisfactions sur le plan international», recommande Chita, 45 fois sélectionnés avec l’équipe nationale du Sénégal. Une manière de tendre «vers la mise en place d’une fédération sénégalaise de beach soccer».
Pour l’instant, les destinées de la discipline repose entre les mains d’une structure dénommée «Beach foot association», reconnue par l’Etat sénégalais depuis 2005 et dirigé par Chita. Un périple parsemé d’embûches et rythmé par des hauts et des bas. Aujourd’hui, les prémices d’un avenir radieux se dessinent, mais ils ne troublent, aucunement, la trajectoire du patron du beach soccer sénégalais. Seul, «Chita» y a toujours cru, et seul «Chita» veut continuer son bonhomme de chemin. «On est parti de rien pour en arriver là. Je n’attends donc rien des autres. Mais, tous ceux qui peuvent nous venir en appui je suis preneur. Avec des gens dévoués et quelques partenaires, on essaie de vulgariser la discipline», fulmine le triple vainqueur de la coupe du Sénégal. La délégation sénégalaise est attendue à Dakar, cet après midi à 16 heures.
Huit pays africains ont pris part au tournoi de Durban. Il s’agit dans la poule A de l’Afrique du Sud, de la Côte d’Ivoire, du Mozambique et du Cap-Vert. Dans la poule B, il y avait le Nigeria, le Sénégal, l’Egypte et Cameroun.
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