Paris : Après le Mali, le Maroc. Quatre jours après avoir battu les « Aigles » (3 buts à 2) à Colombes, les « Lions » du foot rencontrent les « Lions de l’Atlas » cet après-midi à Créteil. Encore un gros morceau pour préparer la CAN « Ghana 2008 » où le Sénégal disputera les 2 tickets pour le second tour à d’autres « grands » d’Afrique (Tunisie, Angola et Afrique du Sud) dans la Poule D domiciliée à Tamale ! Samedi dernier, Lamine Diatta, le capitaine en l’absence de Diouf et ses coéquipiers avaient fait 75 minutes de bonne facture qui leur avaient permis de mener 3 buts à 1, avant de tomber dans la facilité. Ce qui, combiné à un sursaut d’orgueil des Maliens, avait abouti à une fin de match assez difficile où Bouna Coundoul, la doublure de Tony Sylva dans la cage, avait pris un 2è but en pleine lucarne.
Ce que le sélectionneur national, Henri Kasperczak, n’avait point apprécié. « Chacun a voulu faire son cinéma », avait-il regretté. Cet après-midi, au stade Dominique Duvauchelle de Créteil, il s’agira de « corriger tout ce qu’on a mal fait » contre le Mali, a annoncé le technicien polonais des « Lions ». Et il avait énuméré un certain nombre d’ « erreurs » qui n’ont épargné aucun secteur de jeu. C’est dire que du boulot, il en a encore beaucoup. Mais, puisqu’il en est conscient, c’est déjà ça de gagné. Sauf qu’aujourd’hui, il faudra que ses hommes ne reproduisent pas les mêmes erreurs et les mêmes lacunes que face au Mali. Car, les Marocains ont prouvé vendredi dernier, face aux Bleus de France et au stade de France, qu’ils ont une bonne équipe. Presque complète dans tous les compartiments. Ce ne sera certes pas le même contexte. Ce ne seront pas non plus les mêmes enjeux. Mais le coach français des « Lions de l’Atlas », Henri Michel, voudra certainement prouver qu’il n’avait pas (sur)motivé ses hommes que pour chahuter les Bleus dans leur jardin où ils avaient été sacrés champions du monde le 12 juillet 1998. Il cherchera donc à rester sur la lancée du stade de France où son équipe avait été supportée comme si elle avait joué à Casablanca ou à Rabat.
Ça tombe bien donc puisque les « Lions » ne sont vraiment eux-mêmes que lorsqu’ils ont en face un adversaire de gros calibre. Ils l’ont prouvé en août dernier au « Den » de Millwall, à Londres (1 but partout), face au Ghana, futur organisateur de la CAN (du 20 janvier au 10 février 2008). Ils l’ont par la suite confirmé en octobre face à la Guinée à Rouen (3 -1) et il y a quatre jours donc contre le Mali (3 buts à 2). Aujourd’hui, on attend d’eux qu’ils fassent pareil face au Maroc. Puisque, au-delà des « Lions de l’Atlas », cet après-midi, il sera question d’envoyer un signal fort à la Tunisie, premier adversaire des « Lions », lors de la CAN ghanéenne, le 23 janvier 2008 à Tamale. En fait, le choix du Maroc est loin d’être fortuit. Il s’agit pour l’encadrement technique du Sénégal de (plus) familiariser ses joueurs au style de jeu nord africain symbolisé dans la Poule D de la CAN 2008 par la Tunisie. Kasperczak qui est allé « superviser » France - Maroc de vendredi dernier en compagnie de son adjoint Lamine Ndiaye, a déclaré avoir vu « une bonne équipe », avec un « impressionnant volume de jeu » et des « joueurs qui participent bien ».
Ce deuxième match parisien des « Lions » sera par ailleurs la dernière grande occasion pour certains joueurs en ballottage pour la liste des 23 pour la phase finale d’accrocher le bon wagon. L’entraîneur avait convoqué un nombre inhabituellement élevé de joueurs (26) pour voir ou revoir tout son monde presque dans les conditions du haut niveau. En tout cas, face à très forte adversité. Des défections pour cause de blessure ont réduit son groupe à 21. « Et tous sont disponibles », a annoncé Kasperczak hier à la fin de la dernière séance d’entraînement au stade Auguste Delaune de Goussainville. Alors, même s’il soutient « tenir compte du comportement des joueurs d’en face », c’est pour mieux affirmer que « nous insistons surtout sur nos forces. On joue toujours pour la victoire et pour montrer de la qualité ».
Aujourd’hui, donc ceux d’entre eux qui n’avaient pas été alignés face au Mali devraient avoir leur chance à un moment ou à un autre de la rencontre. Ce n’est forcément pas une fleur qu’on leur fait là. A eux de relever le défi. A toute l’équipe « d’enchaîner avec un autre résultat positif », ainsi que le disait Pape Mamadou Sougou, l’attaquant de Leiria (Portugal). Histoire de donner « une image positive » du football sénégalais, selon Kasperczak. Surtout dans « un match de prestige » comme celui de cet après-midi à Créteil.
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