APA - Bamako (Mali) L’Afrique a gagné en maturité et a prouvé qu’elle avait ses chances à défendre au prochain mondial, mais c’est en 2010 qu’il faudra s’attendre à voir le trophée brandi par le capitaine d’une équipe africaine, pronostique le Malien Salif Keita « Domingo », ancien ballon d’Or africain et professionnel en France, en Espagne et au Portugal.
Partant de l’expérience du Zaïre (1974) jusqu’à la dernière prestation du Sénégal (2002), l’ancienne star a estimé que l’Afrique « a des chances », en Allemagne, mais a-t-il indiqué, dans une interview à APA, les chances évoluent.
Pour 2006, a déclaré Salif, « les équipes africaines ont la possibilité d’aller loin si elles arrivent à capitaliser toutes les expériences du parcours africain".
Selon lui, "quand on prend des joueur comme Drogba, Essien et autres, on se rend compte qu’il y’a des footballeurs de classe mondiale et ça, c’est important. Je sais que ça ne va pas être facile, eu égard au niveau de préparation des équipes africaines, comparé à la préparation des représentants des autres continents. Mais sachons raison garder car, entre bon parcours et gagner une Coupe du monde, il y a une grande différence »
De manière réaliste, le « Ballon d’Or africain » (1970) exhorte les Africains, à d’abord « travailler pour franchir l’étape des poules », avant les quarts de finale, les demies finale.
« Si l’Afrique pouvait gagner la Coupe du monde, a-t-il ajouté, ce serait une bonne chose. Mais vous savez, c’est une conquête, un travail progressif ».
Optimiste, Salif a déclaré : « même si l’Afrique ne va pas loin en Allemagne, une équipe africaine peut gagner la Coupe du monde en 2010 ».
Prié de dire si le fait pour certains, d’en être à leur première participation pouvait revêtir un avantage pour les novices, Salif Keita n’a pas voulu prendre l’exemple du Sénégal comme expérience à répétition.
Par le passé, a-t-il déclaré, « cela pouvait être un avantage parce qu’on aurait surpris les gens, mais présentement, le monde est devenu un grand village avec les technologies de l’Information et de la Communication. Les équipes africaines sont constituées de joueurs évoluant dans les championnats du monde. Cela fait qu’on ne néglige plus l’Afrique et c’est normal. Même si nos équipes ne sont pas très constantes, très équilibrées ».
Interrogé sur l’apport du public, dans une compétition sportive en général, la Coupe du Monde en particulier, « Domingo » a pris l’exemple en Europe : « j’ai l’expérience du public européen qui encourage son équipe du début de la partie à la fin".
Selon "Domingo", les vrais supporteurs ne viennent pas seulement quand ça marche ; ils sont derrière l’équipe à tout moment. Il faut que l’Afrique s’inspire de ça. Le meilleur public dans ce sens à mon avis en Afrique, c’est au Nigeria. Sans violence, le public doit être soudé à son équipe ».
Il a souhaité à Didier Drogba (Côte d’Ivoire), Michael Essien (Ghana) et Emmanuel Adebayor (Togo, entre autres éléments déterminants des équipes africaines, de procurer au public les grands moments de plaisir qui accompagnent un but.
« Un but à la Coupe du monde, c’est pas n’importe quel but », a dit le Malien dont le pays n’a jamais joué une phase finale de Mondial. « C’est pourquoi, a-t-il expliqué, on voit des gestes spectaculaires des butteurs ; il faut être fan du football pour sentir, comprendre le sens d’un but dans un match important ».
En Coupe du monde, « tous les buts sont importants », a rappelé l’ancienne star africaine.
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