Forces de l’ordre ? Forces du chaos

On en oublierait presque Karamokho Koné de « West african democracy radio (WADR) qui a pourtant également fait les frais de ces loups dangereux assoiffés de sang et de chair humaine. C’est que, visiblement, ce n’est pas vraiment lui que l’on voulait dévorer.

Je refuse de croire que ce sont des policiers qui ont fait ça. Ce serait une insulte à ces braves gens, il y en a, dieu merci, qui servent valablement dans ce corps pourtant respectable mais malheureusement plus respecté, à cause de certains énergumènes qui, sous le boisseau de la tenue, ne sont guère que des agresseurs barbares qui ne mesurent leur courage d’homme qu’en groupe et armés. Car, si on va sur ce terrain, je suis certain qu’un à un, à mains nues, face à Kambel, ils n’auraient que le courage de leur rapidité à la course.

C’est quand même extraordinaire ce qui se passe dans ce pays qu’est le Sénégal où la violence est désormais érigée en règle. On juge, on répare à la force du biceps, ou encore de matraques. Il est vrai que, lorsqu’on est démuni intellectuellement au point de n’avoir plus comme argument que la violence, on est en plein dans la condition animale.

Mais même l’animal, lorsqu’il dispose ne serait-ce que d’une parcelle de pouvoir, sait en user pourtant de manière intelligente. Quel paradoxe.

Cette agression barbare, encore une, dira-t-on, de la part de quelques déchets du peuple dans l’avilissement de leur fonction, rebuts de la société que la « providence alternante » a sauvé d’une disparition certaine et habillés malencontreusement, sur un honnête citoyen dans l’exercice de ses fonctions, ne saurait rester impunie. Autrement, si la loi et le droit qui sont censés protéger le citoyen foutent le camp, il y a vraiment à craindre davantage pour chacun de nous.

Les responsables de la Radio Futur Médias (RFM) vont porter plainte, mais en réalité, c’est tout le peuple qui devrait porter plainte car de sécurité, il n’y en a point dans ce pays. Les agresseurs ne sont pas toujours ceux qu’on croît. Il est là le danger.