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GASTON MBENGUE VENDREDI A LA RTS : « Aucun lutteur ne mérite un cachet de 40 millions »

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GASTON MBENGUE VENDREDI A LA RTS : « Aucun lutteur ne mérite un cachet de 40 millions »

Depuis le lundi 9 août 2010 au stade Demba Diop et le combat Modou Lô / Baye Mandione organisé par Luc Nicolaï, la saison 2009-2010, a baissé ses rideaux. Et, comme on pouvait s'y attendre, les différents acteurs, avec du recul, peuvent, sous forme de bilan, revenir sur la saison pour tenter d'évaluer leurs différentes activités et commencer à se projeter dans l'avenir. C'est ce que, avec Malick Thiandoum de la RTS qui est allé lui rendre visite chez lui, le Don King de l'arène a fait lors d'une émission vendredi dernier. Dans les extraits qui suivent, Gaston Mbengue dit tout.

«Papa Sow / Tonnerre m'intéressait, maïs»

Depuis la victoire de Tonnerre sur Yékini Jr le 30 mai dernier et celle de Papa Sow devant Zoss une semaine plus tôt, le 23 mai, leur duel était sur toutes les lévres. Gaston, qui voulait ce combat apporte des éclaircissements à ce sujet : «Par rapport au combat entre Papa Sow et Tonnerre, je dis que c'est une belle affiche qui m'intéressait, mais Tonnerre a fait dans la surenchère en rejetant les 10 millions proposés. Vous savez, il y a des lutteurs pour qui il n'est pas facile de trouver des adversaires. Quand ce fut, à un certain moment, le cas de Yékini, ce dernier n'hésitait pas à demander qu'on prenne une partie de son cachet pour l'ajouter à celui de son adversaire afin qu'il puisse avoir des combats. Pour revenir sur Tonnerre, il a lutté contre Paul Maurice pour un cachet de 2 millions. Ensuite, je lui ai payé 5 millions contre Yékini Jr. Comment peut-il, dans ces conditions, refuser un cachet de 10 millions, soit le double de ce qu'il a perçu lors de son dernier combat ? En général, c'est le fait de soi-disant conseillers qui cherchent à vivre sur le dos des lutteurs, ne sachant pas qu'ils contribuent à sacrifier la carrière de ces derniers. Tout ça pour un petit 100.000 FCFA qu'ils veulent bouffer».

«Saloum Saloum ne méritait pas ce qui lui est arrivé»

Sur sa lancée, Gaston évoque la finale du CLAF ratée in extremis par Saloum Saloum. La faute, estime le promoteur, incombe à son manager : «C'est exactement ce qui est arrivé à Saloum Saloum à qui on a fait rater une finale du CLAF, du simple fait de son manager de Loum qui l'a sacrifié. Saloum Saloum ne méritait pas ce qui lui est arrivé». Selon Gaston, ce ne sont pas les belles combinaisons qui manquent dans l'arène : «Il y a tellement d'affiches alléchantes qu'on peut organiser. A titre d'exemple, un combat entre Super Etoile, récent vainqueur du CLAF et Gooye Gui serait un choc. Aussi, Balla Gaye 2/Tapha Time Eumeu Sène / Modou Lô sont de très beaux combats. Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres. Même si je sais que je ne peux organiser tous ces combats, ce sont des pistes que je donne à mes collègues promoteurs. Quand on arrive à organiser, dans une saison, un combat Yékini /Bombardier, on ne peut que se frotter les mains tout en sachant que toute autre affiche ne serait qu'un bonus

«Les sponsors me font confiance et m'accompagnent»

Dans la foulée, Gaston revient pour expliquer les raisons de l'échec du combat Eumeu Sène / Gris Bordeaux, une confrontation réclamée par les amateurs : «Même pour le combat que je voulais entre Gris Bordeaux et Eumeu Sène, c'est dans l'euphorie que j'avais proposé 50 millions. C'est après que je me suis rendu compte que c'était, à la limite, une aberration. Aucun lutteur de l'arène, quel qu'il soit, du plus petit au plus grand, ne mérite un cachet de 40 millions. Je dis bien aucun. Dieu a certes fait que la lutte a atteint un certain niveau et génère tout cet argent, mais aucun d'eux ne le mérite». Par rapport à ses relations avec les sponsors, Gaston estime qu'elles sont faites de respect et de confiance vu la rigueur et le sérieux dont il fait preuve pour la réussite de ses évènements : «Avec l'aide du Tout Puissant, les sponsors me font confiance et m'accompagnent. Même si je montais une affiche de 500 millions, ils n'hésiteraient pas à suivre. Ce n'est peut-être pas le fait de Gaston lui-même, mais il faut y voir la main de Dieu. Je suis dans la lutte depuis 1992 et je ne puis vous dire les souffrances que j'ai endurées. Je suis allé jusqu'à vendre deux maisons, rien que pour respecter mes engagements car je suis un homme de défi. Par conséquent, tout ce que je peux y gagner présentement, je le mérite amplement».

«Tyson a choisi le bon moment pour effectuer son retour»

Concernant les relations heurtées supposées ou réelles entre les promoteurs, le promoteur du peuple dément et accuse: «Entre promoteurs, nous n'avons aucun problème, mais ceux qui ont intérêt à ce que nous ayons des différends feront tout pour nous diviser afin de pouvoir nous soutirer de l'argent. Quand ils veulent quelque chose de vous, en effet, d'aucuns n'hésitent pas à inventer, rien que pour vous faire plaisir». Le retour de Tyson dans l'arène, Gaston le juge en ces termes : «Par rapport au retour de Tyson, bien qu'il soit resté trois ans hors de l'arène, il a su choisir le bon moment pour effectuer son retour. Entre-temps, il y a eu beaucoup de commentaires concernant, par exemple, son titre de Cheikh, mais il a pu garder sa dignité et sa personnalité, ce qui lui a valu tous ces supporters et fans qu'il a su garder et qui lui sont restés fidèles».

«J'ai organisé les 3/4 des combats de Tapha Guèye»

Sur un tout autre aspect, Gaston Mbengue a tenté d'apporter des réponses sur son absence lors du jubilé de Tapha Guèye : «Six mois avant le jubilé de Tapha Guèye, il est venu ici me voir avec son frère El Hadj Guèye et sa femme. On a discuté et on s'est entendu accordé sur pas mal de points. J'avais même commencé à faire des démarches auprès d'un sponsor comme «Jadida» pour qu'il l'accompagne. Mais quelques jours avant le jubilé dans une télé de la place que je peux d'ailleurs nommer car il s'agit de la 2stv, avec son chroniqueur (ndlr : Bécaye Mbaye), j'ai entendu Tapha dire que je n'ai rien fait pour lui. Finalement, j'ai revu ma position. J'ai préféré aller à Louga. Cependant, je tiens à préciser que, en plus de ses deux derniers combats contre deux des meilleurs espoirs de l'arène (ndlr : il s'agit de Balla Gaye 2 et Lac 2), j'ai organisé les 3/4 des combats de toute sa carrière».

Recueillis par Abou NDOUR / Sunulanb



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