Jérôme Champagne de la FIFA : ''le problème du foot sénégalais vient du Mondial 2002''

Dakar, 10 jan (APS) - Le mal que connaît actuellement le football sénégalais est lié à la saga des Lions lors de la Coupe du monde de 2002, a déclaré, mercredi à Dakar, le délégué du président de la FIFA, Jérôme Champagne.

Les problémes du football sénégalais sont tels point qu'un comité ad hoc mis sur pied par la FIFA et la CAF s'est déplacé jusqu'à Dakar pour jouer les bons offices après la réunion dite de Zurich.

''Le nœud du problème c'est que le football sénégalais est monté très haut en atteignant les quarts de finale de la Coupe du monde lors de l'édition Corée-Japon 2002. Il y a eut beaucoup d'argent qui est arrivé, beaucoup d'espoirs aussi ont été créés et finalement cela n'a pas suivi'', a analysé Jérôme Champagne au cours d'une conférence de presse faisant suite à deux journées de consultations du comité ad hoc qu'il préside.

''Je crois que le problème est là'', a soutenu Jérôme Champagen qui avait à ses côtés, le Malien Amadou Diakité membre du comité exécutif de la CAF et de la FIFA, de Pierre Bennezet conseiller itinérant de la FIFA, de représentants du ministère des Sports et de la fédération de football, protagoniste des journées de réflexion.

''Tout ce dont on a parlé, tous les problèmes, ces petites crises viennent de là'' a insisté M. Champagne, l'un des porte-paroles du comité ad hoc, qui pense pour s'en désoler qu'il est ''extrêmement difficile de digérer le succès''.

''Je crois que la vraie raison est là. Notre mission est que nous sommes convaincus des potentiels qui sont extraordinaires ici, mais peut-être ce succès n'a pas été suivi d'adaptation'', a t-il poursuivi, signalant par ailleurs que les discussions qu'il a eues avec les acteurs du football le confortent dans son constat.

''Dans le menu de nos discussions on a parlé de choses extraordinaires comme la mise sur pied d'une convention de travail entre le ministère et la fédération pour clarifier les rôles et les responsabilités, clarifier les financements, érection d'une ligue professionnelle et de l'état des infrastructures'', a-t-il renseigné.

Pour lui tout le problème se résume en une seule question : ''on est en 2007, le Sénégal était quart de finaliste en 2002, la raison est là : comment gérer le succès que le Sénégal a eu. Comment absorber et analyser un tel succès ?''.

ABK/CTN