Désigné pour superviser la rencontre entre le Ghana et le Nigeria, prochains adversaires de l’équipe nationale du Sénégal, Joe Diop a pu relever les faiblesses de la défense des «Black Stars», seconds adversaires des «Lions» dans cette présente édition de la Can. Selon le technicien, la clé du match se trouve dans la pointe de vitesse de Henri Camara.
(Envoyé spécial à Port Saïd) - Une équipe lourde en défense. C'est ainsi que se sont présentés à Joe Diop les «Black Stars», lors de leur premier match perdu (0-1) face au Nigeria. Et ce n'est pas la seule faiblesse relevée sur le calepin de l’un des superviseurs de l’équipe nationale du Sénégal pour la présente édition de la coupe d’Afrique des nations, qui avait été désigné pour espionner l'adversaire des «Lions» de demain, vendredi, le Ghana. Selon le président de l'Association des entraîneurs et éducateurs de football, l’équipe du Sénégal a une bonne carte à jouer contre son prochain adversaire. «Le Ghana a joué contre le Nigeria avec une défense renforcée dont deux stoppeurs et un libéro, bien sûr, deux arrières latéraux, avec un milieu défensif axial à partir duquel s’est renforcé, le milieu du terrain pour ne laisser qu’un seul contre-attaquant. Ainsi, dès lors que le Ghana perdait le ballon, la tendance était à un recul pour ne laisser qu’un seul attaquant en pointe», analyse Joe Diop. Dans ses notes, le technicien a également souligné un jeu dosé lors des sorties de balles, ainsi qu'un jeu long avec des contre-attaques. Seulement, s’empresse de préciser M. Diop, «le dispositif tactique pourrait correspondre seulement à l’adversaire du jour». A ce titre, s’interroge le technicien : «Le Ghana se présentera-t-il de la même manière face au Sénégal ?». Equipe très tactique, le Ghana a toujours utilisé l’attaque placée avec un jeu très court dans la matérialisation de son jeu offensif, rappelle Joe Diop pour mieux justifier ses interrogations. Par ailleurs, l'"espion" du staff technique est revenu sur les imperfections de la défense des «Black Stars». «Cette équipe m’a paru assez lourde en défense, avec la présence des anciens tel que Samuel Kuffor et les autres», a-t-il soutenu. C'est pourquoi Joe Diop préconise un jeu élaboré à partir des flancs. Ce qui, souligne-t-il, «nécessite un bloc d’équipe que j’appelle d’ailleurs, l’économie politique du jeu aussi bien dans son expression offensive que défensive de récupération du ballon». Une condition première pour permettre au Sénégal d’orienter son jeu vers les ailes, tout en mettant l’accent sur le mouvement et en donnant beaucoup d’importance au jeu sans ballon. «Il a manqué beaucoup de jeu sans ballon, de mouvement lors de notre premier match contre le Zimbabwe», a analysé Joe Diop.
Le président de l’Association des entraîneurs et éducateurs de football au Sénégal note tout de même que l’équipe du Sénégal est dotée d'une arme solide en la personne de Henri Camara qui est doté d’une pointe de vitesse remarquable. C'est pourquoi, a-t-il martelé, «il faut jouer sur la force de Henri Camara. C’est un joueur qui ne demande qu’à être lancé, dans une dynamique de mouvement incessant. Cela peut être une arme fatale».
Revenant sur la première sortie de l’équipe du Ghana contre le Nigeria, lundi dernier, Joe Diop affirme que les Ghanéens se sont créés beaucoup plus d’occasions que leurs adversaires, même s'ils n’ont pas hérité des trois points de la victoire. Une donnée à prendre très au sérieux dans le camp sénégalais. «Il faut être serein dans la mesure où le Ghana a eu plus d’occasions que le Nigeria. On doit être plus attentif en défense par la couverture latérale, axiale», a-t-il prévenu.
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