La Coupe du monde de A à Z

La Coupe du monde de football peut se lire de A à Z, livrant au passage une riche histoire. Vieille de 80 ans, elle fourmille de joies et de peines, de pleurs et de rires décrochés au bout d’une godasse, d’un coup de tête, d’une parade par des hommes dont l’habileté à se servir du ballon émoustille tous les quatre ans jusqu’à l’extase la curiosité des habitants de la planète terre. Voici l’abécédaire d’une fabuleuse histoire…

A : comme An. 1930 fut l’an 1 de la Coupe du monde dont la première édition eut lieu en Uruguay. La Céleste, c’est ainsi qu’on appelle la sélection nationale de ce pays, remporta le trophée à l’issue d’une compétition qui ne regroupait que 13 équipes. On est loin des 32 formations d’aujourd’hui.

B : comme Benny Mc Carthy. L’un des plus célèbres footballeurs sud-africains ne sera pas de la partie pour cause de non sélection. En dépit de son talent et de sa longévité, Benny, 31 ans, n’a pu convaincre le coach sud africain Carlos Alberto Pareira sur sa forme du moment. Dire qu’il a disputé deux coupes du monde (1998 et 2002) et est le meilleur buteur de la sélection nationale. Allez savoir ce qui se passe dans la tête des techniciens

C : comme Coupe. Le trophée mondial a, 16 ans après sa mise en jeu, eu pour parrain le Français Jules Rimet qui en tant que président de la FIFA se dépensa sans compter pour son rayonnement. Il est remporté définitivement en 1970 par le Brésil qui, à l’époque était ‘’tricampeao’’ (trois fois champions du monde : 1958, 62 et 70). Depuis 1974, un autre trophée est en jeu.

D : comme Diego Armando Maradona. Un des meilleurs joueurs de la planète, le ‘’Pibe de oro’’ domina de toute sa classe le Mondial de 1986 à Mexico avant de l’offrir à son pays. Il a participé à trois éditions dont deux finales, une gagnée et une perdue en 1990. On se rappelle ses pleurs, quand l’Allemand Mattheus brandissait le trophée. La dernière participation de ’’Dieguito’’ à un Mondial eut lieu en 1994 et ce fut triste, car il fut convaincu de dopage.

E : comme Edson Arantes do Nascimento dit Pelé. Le meilleur joueur de la planète prit part à quatre Coupes du monde dont trois victorieuses (58, 62 et 70). A côté de lui, on peut citer Eusébio Da Sylva Fereira, le Portugais venu du Mozambique qui éclaboussa de sa classe le Mondial de 1966 et hissa son pays en demi-finale. Jusqu’ici, c’est le meilleur résultat du Portugal.

F : comme Frantz Beckenbauer. Le libéro de charme allemand joua quatre Coupes du monde dont deux victorieuses, une en tant que joueur en 1974 et l’autre comme coach en 1990. Son influence dans le jeu de la Mannschaft était telle que depuis sa retraite on a du mal à lui trouver un semblable.

G : comme Gerd muller ‘’The bomber’’. Son nom est à jamais inscrit dans les annales de la Coupe du monde pour la puissance de ses tirs et ses buts décisifs. Il fit de remarquables prestations au Mondial de 1970 (demi-finaliste) et à celui de 1974 (vainqueur).

H : comme Havelange. Joao de son prénom, ce dirigeant brésilien a dirigé la FIFA de 1974 à 1998 avant de s’effacer le 8 juin 1998 au profit du Suisse Sepp Blatter. Havelange a beaucoup fait pour la promotion du football et l’élargissement de la Coupe du monde à l’Afrique.

I : comme illusions. Nous Africains avons-nous le droit de nous faire des illusions dans cette Coupe du monde sur la valeur de nos six représentants ? Loin de tout défaitisme, il faut savoir raison gardée et applaudir à tout rompre si l’un de nos six ‘’mousquetaires’’ franchit le premier tour. A eux de nous démentir…

J : comme Just Fontaine. Le Français est jusqu’ici le meilleur canonnier d’une édition de la Coupe du monde pour avoir marqué 13 buts en 1958. Retenez, le ballon officiel du mondial sud africain s’appelle Jabulani (‘’être joyeux’’ en zoulou). C’est avec lui que les potentiels rivaux de Fontaine vont s’y prendre. On va massacrer du cuir au pays de Mandela…

K : comme Kempes. Mario, ce footballeur de charme, offrit grâce à un talent indéniable la Coupe du monde 1978 à l’Argentine. Au nez et à la barbe d’un certain Johan Cruyff de la Hollande

L : comme Lucien Laurent. Cet anonyme Français marqua en 1930 le premier but de l’histoire de la Coupe du monde. C’était à la 16-ème mn de France-Mexique. On peut citer à ses côtés Lev Yachine, le gardien de l’URSS d’antan. Dénommé ‘’l’araignée volante’’, il fut l’une des vedettes du Mondial de 1966.

M : comme Messi. De son prénom Lionel, le ‘’bajito’’ du FC Barcelone est l’arme maîtresse de l’Argentine, l’une des favorites de la compétition. Coach Maradona compte sur le meilleur joueur en titre du monde pour le troisième sacre de l’Albiceleste

N : comme Nelson Mandela. Comment parler de l’Afrique du Sud sans faire référence au Dieu vivant qu’est Madiba ? Handicapé par l’âge, l’honorable vieillard de 92 ans ne sera pas dans les tribunes pour pousser comme lors de la CAN 1996 les Bafana Bafana à la victoire, mais toutes les pensées vont vers lui. Au motif que son combat était aussi de voir son pays être le point de convergence de la jeunesse du monde

O : comme Oleg Salenko. Ce Soviétique a réussi la prouesse de filer cinq buts au Cameroun en 1994, un record toujours en cours dans un match du Mondial de football.

P : comme Puskas Ferenc. Ce mythique joueur hongrois domina de la tête et des épaules l’édition de 1954 sans la remporter. Et pour cause, son équipe fut battue en finale par l’Allemagne de Rhan qu’elle avait pourtant écrasé en match de poule 6-3. Paolo Rossi, l’élégant avant-centre italien de jadis, mérite d’être cité. Vainqueur et meilleur buteur du Mondial de 1982, il terrassa à lui seul le Brésil en quart de finale

Q : comme quart de finale. Comme un mur ce stade la compétition semble infranchissable pour les équipes africaines en phase finale de Coupe du monde. Le Cameroun en 1990 et le Sénégal en 2002, auteurs des meilleures participations africaines, n’ont pu franchir ce cap. Nos six représentants en Afrique du sud feront-ils mieux ?

R : Ronaldo Luiz de Lima. Plus connu sous le nom de Ronaldo, ce feu follet brésilien est le meilleur canonnier de l’histoire de la Coupe du monde avec 15 buts, toutes éditions réunies. Comment sur notre lancée peut-on oublier Roger Milla, ce modèle de longévité qui jusqu’à 42 ans disputa brillamment trois Coupes du monde (1982, 90 et 94) ?

S : comme Samuel Eto’o. L’avant-centre camerounais sera l’une des vedettes en Afrique du Sud où il va débarquer avec son record de deux triplés successifs (championnat, coupe nationale et Ligue des champions) au Barça et à l’Inter. Pourra-t-il hisser les Lions indomptables au sommet ?

T : comme Trésor. Marius, le Guadeloupéen qui formait la célèbre Garde noire de la France avec le Sénégalais Jean-Pierre Adams, marqua en 1982 un spectaculaire but contre l’Allemagne en demi-finale, lors d’un des matchs les plus pleins et les plus rebondissants de la Coupe du monde

U : comme Uwe Seeler. Le prince de Hambourg emmena l’Allemagne en finale contre l’Angleterre en 1966 avec à ses côtés Schnellinger et autres Overath. Il fit une dernière apparition dans un mondial en 1970.

V : comme Vuvuzela. Cette trompette en plastique de 80 cm de long environ et au bruit assourdissant sera l’arme maîtresse des supporters sud africains pour porter les Bafana-Bafana à la victoire. Après avoir demandé en vain son interdiction, les méchantes langues disent que c’est le moyen sur lequel la nation arc-en-ciel compte pour déstabiliser ses adversaires

W : comme World cup. C’est le nom donné par les Anglais à la Coupe du monde qu’ils organisèrent en 1966 et gagnèrent grâce à des joueurs comme Bobby Moore, Jacky Charlton, Geoffrey Charles Hurst. C’était face à l’Allemagne de Benckenbauer âgé alors de 20 ans. C’est la seule victoire finale de ceux qui ont inventé le football

X : comme Xhosas. Une des ethnies de la population noire l’Afrique du sud à qui on doit le terme de ’’Bafana-Bafana (les garçons)’’, dénomination de l’équipe nationale de football

Y : comme Yaya Touré. Aux côtés de Didier Drogba, de Salomon Kalou et de Kader Keita, la Côte d’Ivoire compte beaucoup sur le joueur du Barça pour frapper un grand coup

Z : comme Zakumi. De Za (abréviation internationale de l’Afrique du Sud) et de Kumi (signifiant dix dans diverses langues africaines), il désigne la mascotte du mondial sud africain.