Vendredi 26 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Sport

Le Jeu et les Joueurs : Dépassés sur tous les plans...

Single Post
Le Jeu et les Joueurs : Dépassés sur tous les plans...

Tamale (Ghana) : Henri Kasperczak, le coach des « Lions », voulait un jeu rapide, accéléré. Il l’a eu hier. Sauf que c’était dans le camp d’en face, celui des Angolais plus vifs et plus en jambes qui ont usé physiquement les Sénégalais en première mi-temps, malgré leur handicap au score, avant de les assommer méthodiquement après la pause. En préférant Bouba Diop à Ousmane Ndoye (plus enclin à revenir sur ses pas et, du coup, à retarder le jeu) au milieu de terrain, le sélectionneur national cherchait en même temps à muscler son entrejeu et à lui donner de la vitesse. Peine perdue. Puisque dans nombre de phases offensives, El Hadji Diouf et Diomansy Kamara ont gardé plus que de raison le ballon, gâchant ainsi de bonne opportunité de surprendre l’arrière-garde angolaise. Les « Lions » ont également semblé avoir confondu vitesse et précipitation avec une défense (et surtout Tony Sylva) qui abusait de longs ballons aériens vers des attaquants toujours battus de la tête. Surtout Diouf.

Les « Palancas negras » d’Angola ont d’entrée imposé leur rythme aux Sénégalais qui ont mis du temps à se mettre au diapason. Les « Lions » tinrent même la dragée haute aux mondialistes 2006 en Allemagne et se permirent d’aller à la pause avec un avantage au score (1 but à 0). Un score qui aurait été beaucoup plus large si devant Diouf, Mendy voire Niang avaient été plus réalistes.

Et puis, de retour des vestiaires, patatras ! Le jeu sénégalais se liquéfiait au fil des minutes. Les Angolais plus entreprenants, étaient comme en territoire conquis. La défense sénégalaise prenait eau de toutes parts, surtout sur ses flancs. Plus inquiétant encore, tous les grands gabarits qui composaient cette première ligne, se faisaient battre dans les airs. Et avec un Tony Sylva incapable de jouer au sapeur pompier, la note ne pouvait être que sévère. Et il n’y a rien à dire. Les plus forts se sont imposés.

Physiquement. Tactiquement. Techniquement, même si les Angolais ont encore beaucoup de déchets dans leur jeu.

Tony Sylva, le portier des « Lions », a certes sauvé 2 ou 3 balles chaudes, mais il est passé au travers sur les buts encaissés. Surtout sur le 2ème lorsqu’il ne put écarter le danger sur corner.

Guirane Ndaw s’est plus illustré comme une boule de nerfs que comme défenseur. Trop fougueux, il a souvent fait de mauvais choix et a plusieurs fois été pris à revers. Son remplacement s’imposait. Et c’est Modou Sougou, un attaquant qui a été lancé dans le bain (85ème mn) pour tenter de limiter les dégâts. Sans effet. Le pendant de Ndaw sur l’aile droite de la défense, Habib Bèye a connu de sérieux problèmes de (re)placement, désertant carrément son flanc sur le 3ème but.

Abdoulaye Diagne Faye et Souleymane Diawara ont longtemps retardé l’échéance. Bataillant ferme autant dans les airs qu’au ras du gazon. Finalement, c’est dans les balles aériennes, là où ils devraient exceller du fait de leur grande taille, qu’ils ont été battus. Le premier a eu le bonheur d’ouvrir le score sur une remise de la tête du second après un coup franc de Diouf. C’est dire s’ils ont donné le ton...

Bayal Sall a été moins rayonnant dans le jeu que lors du premier match face à la Tunisie. Mais sa puissance et sa technique lui ont permis de se sortir de certaines situations assez confuses.

Pape Bouba Diop préféré d’entrée à Ousmane Ndoye, a été très mobile. A essayé d’impulser le jeu sénégalais et de percuter devant en usant de sa grande taille. Sans grand succès. C’est-à-dire dans le tempo général d’une équipe sénégalaise volontaire mais limitée.

Frédéric Mendy, le milieu excentré gauche sénégalais n’a pas été aussi à l’aise dans son couloir que d’habitude. Mais il a échappé une fois pour servir une balle de but non transformée par Diouf et Niang. A aussi fait un monumental loupé sur une balle qui aurait dû être celle du 2ème but (25ème mn). Babacar Guèye entré à sa place à l’heure de jeu, a cherché à apporter une touche technique. Mais a été souvent dépassé en puissance et en vélocité.

Diomansy Kamara n’a pas non plus bien animé son couloir droit. Il avait trop tendance à conserver le ballon, à repiquer vers l’axe central adverse très concentré. D’où de nombreuses pertes de balles. Henri Camara qui l’a remplacé à la 70ème mn, n’a jamais eu l’occasion de placer sa phénoménale vitesse. Il s’est également compliqué la tâche par moments en voulant régler les problèmes tout seul.

Mamadou Niang s’est montré brouillon dans la surface de réparation adverse. Les rares fois qu’il a été dangereux (si l’on peut dire), c’est sur des tirs de loin et du gauche.

El Hadji Diouf, le capitaine des « Lions », a encore beaucoup retardé le jeu, « refusant » constamment de lâcher le ballon. Battu dans tous les duels, aériens comme au ras du sol, il n’a valu que par son coup franc ayant emmené le but sénégalais. Même ses corners étaient mal bottés.

L’Angola a prouvé qu’elle n’avait pas écarté le Nigeria sur la route du Mondial allemand en 2006 pour rien. Présents du début à la fin, les lusophones n’ont point volé leur victoire. Ils ont administré une belle leçon de réalisme au Sénégal.

Le fait du match : Carton jaune à la défense

Tamale : On ne va pas leur jeter la pierre, les quatre gaillards qui composaient hier, la défense sénégalaise. Face à l’Angola, c’est toute l’équipe du Sénégal qui est passée au travers. Elle n’a pas pu tenir la distance. Et a même perdu le nord, si ce n’étaient les pédales. L’attaque a encore manqué de concentration, ainsi que le capitaine des « Lions », El Hadj Diouf, l’a reconnu. Cela ne saurait cependant excuser de « grands joueurs » comme lui, Diomansy et Niang, voire Mendy qui ont chacun eu à un moment à un autre, une balle de but au pied ou ... à la tête.

Mais, ils ont tout vendangé. Et c’est la défense qui a trinqué. Elle a tenu autant et aussi longtemps qu’elle a pu. Par tous les moyens. Ce qui leur a valu de récolter tous les quatre un carton jaune : Guirane Ndaw, Diagne Faye en première mi-temps, Habib Bèye et Diawara en deuxième. La preuve que le quatuor a souffert. Il ne pouvait en être autrement.

Les longs ballons envoyés vers Diouf se brisaient sur la muraille défensive angolaise et les défenseurs en étaient réduits par moments à courir derrière leurs adversaires si, comme Bèye, ils n’étaient aux abonnés absents.

Et que le Sénégal ait pris 3 buts sur des balles aériennes, n’honore point ces quatre colosses. Guirane : 1, 89 mètre, Diagne Faye : 1, 87 mètre, Diawara : 1, 86 m et Bèye : 1, 85 m. Ils devraient être souverains dans les airs. Ils l’ont été pendant toute une mi-temps. Après, à force de subir les assauts répétés, ils n’avaient apparemment plus les « ressorts » pour bondir. La faute à toute l’équipe.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email