Cinquante millions de francs Cfa, c’est le minimum exigé comme budget aux clubs sénégalais qui postulent au statut de professionnels évoluant dans la prochaine Ligue 1 sénégalaise si le cahier des charges qui sera soumis prochainement au Comité directeur de la Fsf est adopté. En plus d’un tel budget, ces clubs devront être dotés, entre autres, d’un stade stable, gazonné ou synthétique, d’un siège fonctionnel, d’un personnel administratif permanent et avoir un entraîneur de deuxième degré. Il aura été question de ces critères ce week-end, à Louga, lors du séjour dans cette ville de Momar Ndiaye, le 1er vice-président de la Fédération sénégalaise de football, en compagnie du vice-président chargé de la réforme, Bounama Dièye, du directeur technique national du football, Amsata Fall et du coordonnateur de la réforme, Joe Diop.
LOUGA - Il a été beaucoup question de la réforme du football sénégalais ce week-end à Louga. Et pour en parler, il y avait le vice-président chargé de la réforme, Bounama Dièye qui avait à ses côtés le 1er vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Momar Ndiaye, ainsi que le directeur technique national Amsata Fall et le coordonnateur de la réforme du football sénégalais, Joe Diop. Ils se sont tous les quatre rendus à Louga à l’invitation de la structure Ndiambour Communication, pour ‘soumettre aux sportifs et pour la première fois’, selon Bounama Dièye, les conclusions du séminaire de Mbour contenues dans un document intitulé ‘Cahier de charges’. Le vice-président chargé de la réforme à la Fédération à qui il revenait de visiter les différents articles retenus dans ce document de Saly, est largement revenu sur les grandes lignes de ce que seront les prochaines Ligues 1 et 2 des championnats professionnels du football sénégalais.
Selon Bounama Dièye, les clubs qui seront affiliés à la Ligue 1 notamment devront répondre à des critères d’éligibilité, seuls gages de participation aux prochaines joutes sportives. Et cela commence par une reconnaissance du statut de club, c'est-à-dire que le nouveau club de la Ligue 1 doit ‘remplir des critères sportifs’. Ensuite, il doit disposer d’un budget de 50 millions au moins à garantir par l’ouverture d’un compte bancaire et d’un terrain ‘stable, gazonné ou synthétique’. Sur le plan administratif, le nouveau club devra se doter d’un siège fonctionnel où il y aura un téléphone, un fax et une boîte postale. Ce siège sera géré par un ‘agent permanent’ qui aura à ses côtés un comptable ou, tout au moins, un cabinet agréé. Et toujours selon Bounama Dièye, seuls les entraîneurs de deuxième degré au moins seront admis à diriger les futures équipes professionnelles. Et pour aider les nombreux techniciens qui circulent entre les clubs du pays, des stages de formation seront organisés ‘en vue de niveler les valeurs techniques locales’.
Autre changement majeur : ‘Au moins, 10 % du budget des entités sportives affilées à la Ligue 1 seront versés aux centres de formation, dont la mise à jour devient du coup une exigence pour les équipes. Pour la protection des joueurs, des contrats en bonne et due forme leur seront soumis et dont l’essentiel tournera autour de l’état salarial du joueur et ses conditions d’existence dans la structure dans laquelle il évolue.’ Ainsi, les joueurs seront ‘assurés’ et suivis médicalement par ‘un médecin spécialisé en médecine sportive ou agréé par la commission centrale médicale de la Fsf’. Pour la gestion des petites catégories, demande sera faite aux clubs de présenter une équipe fanion, une équipe ‘juniors’, ‘cadets’ et ‘minimes’.
Au niveau de la Ligue 2, les mêmes conditions seront aussi soumises aux entités concernées. Mais, ici, pour prétendre au statut de professionnel qui y donne accès, le budget du club prétendant devra tourner au moins autour de 30 millions de nos francs. D’autres articles sont contenus dans le document que le comité de pilotage de la réforme du football sénégalais compte soumettre au Comité directeur pour son application dès le prochain championnat.
A la suite de Bounama Dièye, Amsata Fall, Momar Ndiaye, Joe Diop et les dirigeants du football lougatois ont tous tendu vers le même objectif qui est de redorer le blason du football sénégalais à travers cette réforme, ‘même si au demeurant, son application peut-être diversement interprétée’, affirme-t-on de part et d’autre.
Avant le début de la conférence, le président Momar Ndiaye a remis au nom de la Fédération sénégalaise de football, 150 ballons, fruit de la coopération entre la structure nationale et l'Uefa. Et il reviendra au président de la Ligue de Louga, Samba Top, destinataire de ce don, de les distribuer au niveau des écoles élémentaires, tel que l'ont souhaité ses initiateurs.
0 Commentaires
Participer à la Discussion