Sénégal : Débuts de Kasperzack

Henri Kasperzack dispute son premier match en tant que sélectionneur de l'équipe du Sénégal mercredi à Tours contre la Côte d'Ivoire. Le technicien polonais souhaite inculquer un état d'esprit de gagneur à ses joueurs.

Henri Kasperzack, dans l'optique des qualifications pour la Coupe d'Afrique des nations, comptez-vous vous appuyer sur les quarts de finalistes du Mondial 2002 ou faire appel aux jeunes ?
Actuellement, le Sénégal compte plus d'une centaine de joueurs de qualité dans les différents championnats européens. Il y a encore de grands joueurs qui évoluent dans de grands clubs, qui ont beaucoup appris et qui sont prêts à apporter leur expertise à l'équipe nationale, comme El Hadj Diouf (Bolton), qui a retrouvé toute sa forme. Il y a forcément des choix à faire pour bâtir une équipe, mais il faut surtout un bon état d'esprit, un état d'esprit de gagneur. Ceux qui sont décidés à aller jusqu'au bout pour obtenir la victoire, ce sont ces joueurs-là qui m'intéressent. C'est cet état d'esprit qui m'anime depuis toujours. Il faut aller plus loin que ce que l'équipe a fait en 2002.

Quel schéma tactique comptez-vous adopter ?
Je suis quelqu'un qui aime le jeu offensif. La beauté en football, ce sont les buts, et les supporteurs qui viennent au stade ne veulent voir que des buts. Nous allons évoluer en 4-4-2. Avec le potentiel qu'on a, il est plus intéressant de jouer avec deux attaquants. On a de la qualité et une équipe équilibrée qui pourra donner satisfaction avec de la rigueur, de l'application et du sérieux.

Certains joueurs de l'équipe du Sénégal ont la réputation d'avoir des problèmes de discipline. Cela vous inquiète-t-il ?
C'est toujours délicat de parler du comportement des joueurs. Une équipe, c'est comme une famille où les enfants commettent parfois des bêtises. Moi, je suis quelqu'un qui responsabilise mes joueurs. Pour moi, c'est ça le plus important. Dans leurs clubs respectifs, ils savent qu'ils ne doivent pas sortir la veille d'un match, qu'ils doivent se concentrer. Vous savez, ce qui est difficile pour les joueurs, c'est que ce sont des gamins qui doivent se comporter comme des adultes.

Propos recueillis par l'AFP