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THIECK REVIENT SUR SA DEFAITE " El Hadji Diouf ne m'a pas déconcentré "

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THIECK REVIENT SUR SA DEFAITE " El Hadji Diouf ne m'a pas déconcentré "

Thieck a digéré la défaite concédée, dimanche dernier, devant Bombardier. Le lutteur de Pikine, qui a subi la loi du B52 de Mbour, estime que perdre devant un champion comme Bombardier n’est pas une humiliation. Dans cet entretien, Thieck, fair-play à souhait, est revenu sur les détails du combat, mais aussi sur son avenir dans l’arène.

Thieck, les lendemains de défaite doivent être cruels. Comment avez-vous vécu le vôtre ?

Je rends grâce à Dieu. En sport, il y a la victoire et la défaite. Mon adversaire est un grand frère pour moi. Pour ce combat, je pense avoir fait ce que je devais faire et Dieu en a décidé ainsi. Nous prions Dieu de nous donner ce qui est mieux pour nous et certainement la défaite était la meilleure chose pour moi. Je pouvais sortir victorieux comme mon adversaire, Bombardier, pouvait me terrasser, car c’est un champion. Et Dieu a décidé que c’est moi qui devais perdre devant Bombardier. C’est la vie, l’homme propose et Dieu dispose. Sinon, je souhaite que cette victoire soit une bonne chose pour lui. C’est le sport qui gagne. Quant à moi, je suis encore jeune, je n’ai rien perdu, je ne regrette rien.

Alors avez-vous repris les entraînements ?

Non. Aujourd’hui (Ndlr : hier), je ne pouvais pas aller aux entraînements, parce que je recevais des visites de la part de mes supporters, mes amis etc. J’ai la chance d’être aimé par tous les habitants de mon quartier. Tout le monde est venu voir comment j’allais, m’encourager et me remonter le moral. C’est la seule chose qui m’a empêché d’aller aux entraînements, sinon je vous assure que j’allais reprendre les entraînements. Ce qui se fera d’ailleurs dès demain (aujourd’hui : Ndlr).

Juste avant le combat, on vous a vu répondre au téléphone, pendant une longue période. C’était qui au bout du fil, Diouf ou un marabout ?

On m’a appelé de partout, mon ami El Hadji Diouf m’a appelé. Comme à son habitude, il me prodiguait des conseils et me disait que ses prières m’accompagnaient. Il a tout fait pour ce combat, il a mis sa voiture à ma disposition, il m’a parlé au téléphone avant le moment décisif, pour m’encourager et je pense que c’est comme ça qu’un ami doit se comporter. J’aborde mes combats le plus naturellement possible. J’essaie d’être “free”, comme à l’entraînement. C’est ma nature. Je ne pense pas qu’il y ait un mal à cela.

Mais certains observateurs estiment que cela vous a déconcentré et c’est une attitude à éviter à quelques instants d’un combat aussi important. À moins que vous n’étiez trop sûr de vous... Était-ce le cas ?

Non, loin de là ! J’ai l’habitude de répondre à des coups de fil téléphonique avant mes combats et cela n’a jamais influé sur ma concentration. D’ailleurs, lors de mon combat contre Baye Mandione (le 21 juin 2008 : Ndlr), El Hadji Diouf devait jouer, au même moment, un match très important au stade Léopold Sédar Senghor (contre le Liberia : Ndlr), malgré tout, il m’a appelé, nous avons longuement discuté et, à l’arrivée, il a marqué un but et moi, j’ai terrassé mon adversaire. Les gens n’en font pas état parce que j’avais gagné. Cette fois-ci, c’est différent. Pour ce combat, la même chose est arrivée, mais comme cette fois-ci je suis tombé, on peut s’attendre à toutes sortes de critiques. C’est le milieu de la lutte qui est ainsi fait.

Quelle erreur estimez-vous avoir faite au point de tomber dans le piège de Bombardier ?

En sport, quand on perd, c’est parce qu’on a commis des erreurs. Pour ma part, je pense que la principale erreur qui m’a valu la défaite ce jour-là, c’est que quand il y a eu une prise, dès le contact, j’ai commencé à lui envoyer des uppercuts, et lui, il s’est agrippé sur l’amulette que je portais sur le bras. J’ai, par la suite, tenté de prendre un peu de recul pour me défaire et il en a profité pour me rouer de coups en même temps qu’il me tenait avec l’autre bras. Et du coup, je me suis retrouvé à terre.

Vous vous êtes bien remis des coups reçus venant d’un adversaire qui dit avoir la main lourde ?

Bien sûr que oui. D’ailleurs, hier, à mon retour à la maison, après avoir fait ma toilette, nous étions devant chez moi avec des amis, venus pour discuter. La lutte avec frappe va avec les coups. On en reçoit tous les jours aux entraînements. Il n’y a aucun problème à cela. Je ne pense pas que le fait d’être terrassé par Bombardier ne soit une humiliation. Il n’y a rien à regretter.

Avez-vous été surpris qu’il engage la bagarre alors que vous avez plus de rallonge ?

Vous savez, dans un combat de lutte, rien n’est prévisible, tous les deux combattants viennent avec une stratégie derrière la tête. Un lutteur peut  prévoir la lutte pure ou la boxe et faire face, le jour J, à une situation qui lui impose une autre stratégie. Et, dans ce cas de figure, il faut toujours s’adapter.

Après ce revers, quels lutteurs avez-vous en ligne de mire pour relever la tête ?

Mon souhait, c’est de lutter au moins deux fois dans la saison. Si ça ne dépendait que de moi, je livrerais un autre combat avant la fin de cette saison. Je suis prêt à affronter celui que l’on me proposera. Mon métier, c’est la lutte. Alors, je ne souhaite pas rester des mois sans lutter. Je sors  d’une défaite, donc je ne fais pas de fixation sur tel ou tel autre adversaire. L’essentiel, pour moi, c’est de descendre dans l’arène avant la fin de la saison. Je vais reprendre le travail, si un promoteur me trouve un adversaire et tombe d’accord avec mon staff, je vais descendre dans l’arène. C’est mon gagne pain.

Votre adversaire et vous avez offert un bel exemple de fair-play. Est-ce que vous vous êtes parlé après le combat, loin des oreilles indiscrètes ?

Juste après le combat, il m’a encouragé. Il m’a dit que je suis un bon lutteur, un champion. Que j’aurai pu le terrasser et vice-versa. Et c’est une conviction que je partage. Pour moi, dans un combat, il faut venir avec une totale confiance. Et le reste est du ressort de Dieu. Je viens d’avoir mon manager au téléphone et il m’a dit que Bombardier l’a appelé. Il a assuré qu’il (Bombardier) viendra me rendre visite. Nous ne sommes pas des ennemis, mais des adversaires le temps d’un combat. Bombardier est resté pendant une saison sans combat. Et moi, j’ai accepté de l’affronter. Encore une fois, je dirai que c’est le sport qui a gagné. Bombardier est venu dans l’arène avant moi, donc il est beaucoup plus expérimenté. Le coup aurait été plus dur pour moi si c’était un autre lutteur qui m’avait envoyé à terre. Le Bon Dieu en a décidé ainsi, et j’espère que la prochaine fois, Il m’offrira la victoire.

BABACAR NDAW FAYE ET IDRISSA SANE



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