Il y a vingt ans, Laye Diaw faisait ses premiers pas dans le reportage en phases finales de Coupe d’Afrique des nations (Can). Aujourd’hui qu’il retourne sur les terres de ses débuts, le doyen raconte les bons souvenirs qui l’habitent toujours et croit dur comme fer qu’avec l’avancée du football sénégalais, le sacre est tout proche.
De l’univers médiatique et sportif sénégalais, Abdoulaye Diaw demeure un symbole et une personne ressource. Il est la référence, voire l’idole de plusieurs générations de reporters sportifs qui font aujourd’hui les beaux jours du métier. Aujourd’hui, jour pour jour, Abdoulaye Diaw est arrivé à sa vingtième année en tant que reporter sportif ayant pris part à une phase finale de Can. L’un des doyens de la caravane de l’Anps a couvert ses premiers matches de coupe d’Afrique en Egypte où il est revenu deux dizaines d’années plus tard pour les mêmes raisons. « Vingt ans après », dit-il, « j’ai comme l’impression d’assister au baptême du retour du football Sénégal sur l’échiquier Africain. Car, pense-t-il, « Caire 86 était un début pour le foot sénégalais ».
Grand Laye Diaw, comme on l’appelle, confie que cette époque a été une grande découverte pour lui, mais aussi pour une génération très talentueuse conduite par Locotte, Diakhaby ou encore Bocandé, qui découvraient à cette occasion la haute compétition. Pour le doyen des journalistes sportifs, le Caire a sonné le réveil du foot sénégalais qui depuis lors a très bien collé à son rang. Car, explique-t-il, depuis cette date, les « Lions » ont accédé au moins au stade des quarts de finale dans toutes les phases finales où ils ont pris part. Se remémorant sa meilleure campagne, Laye Diaw dira sans hésiter : « Ma première est surtout la victoire en match d’ouverture face au pays organisateur ». Les yeux pétillants de bonheur, il s’exclame : « Ce furent des moments inoubliables ». À l’en croire, cette Can a été ratée de justesse en Egypte, parce que l’équipe manquait d’expérience, se rappelant au passage, les propos tenus par Roger Milla, à la veille de l’ouverture des compétitions. L’emblématique « Lion Indomptable » disait, cite Laye Diaw : « Le Sénégal a la meilleure équipe, mais elle va pécher par manque d’expérience ». Ce qui fait dire à l’ancien patron de Sports Fm que si les « Lions » avaient été présents deux ans auparavant, la donne ne serait pas que ce qu’elle a été. À son avis, 86 a été l’année de « retrempage » et, de la « renaissance » et poursuit-il, « vingt ans plus tard, les souvenirs m’habitent toujours ».
Estimant le bilan assez positif des troupes sénégalaises en phases finales de Can, car tournant à chaque campagne entre les quarts et demi-finales, Laye Diaw croit fermement que l’heure des « Lions » a sonné et qu’on ne serait plus loin d’un sacre du Onze national. Faisant une comparaison, il soutient que l’équipe nationale de1986 qui regorgeait de talents individuels et intrinsèques, paraît un peu au-dessus de celle de 2OO6 qui, quand même, est plus professionnelle. « C’est à croire qu’en 86 on était des amateurs talentueux et en 2006 on est des professionnels aguerris et rompus à la tâche ».
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