TENSION AU SEIN DE L’OPPOSITION: L’autorité de Dansokho contestée au Cpc

Le rôle de coordonnateur de fait du Cadre permanent de concertation de l’opposition (Cpc) qu’exerce Amath Dansokho, est loin de faire l’unanimité au sein de cette structure. Samir Abourizk, Premier Secrétaire de Démocratie Citoyenne (DC), le lui conteste dans une lettre, en date du 30 décembre, adressée au ministre de l’intérieur. Et par voie de conséquence, lui dénie la fonction de se prononcer au nom du Cpc.

Samir Abourizk qui est en conflit ouvert avec Amath Dansokho demande la réunion des leaders du Cpc pour trancher le différend. Comme cela tarde à se faire, le patron de DC s’est retiré du Cpc, le temps que la situation soit clarifiée. Mais du côté du Parti de l’indépendance et travail (Pit) on taxe les propos de Samir Abourizk de « nuls et non avenus ».

« Bien qu’étant encore membre-fondateur de ce cadre (Ndlr : Cadre permanent de concertation (Cpc)), Démocratie Citoyenne dénie formellement à Monsieur Amath Dansokho, Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), la fonction de coordonner les activités du Cpc et à ce titre, de se prononcer en son nom et encore moins, de se faire remettre toutes correspondances dont notre parti serait expressément destinataire ». Ces propos du Premier Secrétaire de Démocratie Citoyenne (Dc), Samir Abourizk, sont contenus dans une correspondance datée du 30 décembre dernier envoyée au ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom.

En effet, le patron de Démocratie Citoyenne estime que « le climat qui prévaut depuis le 15 septembre dernier au sein du Cadre permanent de concertation de l’Opposition, amène l’administration de notre parti à vous demander respectueusement,d’adresser toutes correspondances, de quelques natures qu’elles soient, à l’adresse légale indiquée à l’en-tête de la présente ».

Le différend qui oppose Samir Abourizk est parti de l’audience que le président de la République a accordée au Cpc en septembre 2005. Le Premier Secrétaire de DC a été soupçonné par certains membres du Cpc d’être la « taupe du gouvernement ». Quant au numéro un de DC lui, est convaincu que c’est Amath Dansokho qui est à l’origine de ces rumeurs. « Le 15 septembre, en pleine réunion de Clarté, il a dit que je suis un ami à Ousmane Ngom, et que je transmets à ce dernier toutes les informations », confiait Samir Abourizk à nos confrères du Soleil.

C’est pourquoi, le leader de DC a demandé « la mise en place d’une commission pour débattre de ce problème et mettre en accusation Amath Dansokho de vouloir comploter et saboter le Cpc ». Mais il n’a, pour l’heure, pas été suivi dans sa proposition. Samir Abourizk demande que les leaders du Cpc statuent sur la question pour vider le contentieux qui l’oppose à Amath Dansokho. Et comme cela tarde à se faire, le Premier Secrétaire de DC a décidé de suspendre ses activités au sein du Cpc dont il se réclame toujours. Ce dernier dénie à Amath Dansokho son rôle de Coordonnateur du Cpc et l’interdit de se parler en son nom.

Joint hier, vendredi 20 janvier, Maguatte Thiam, membre du Comité Central du Pit, a taxé ces propos de Samir Abourizk de « nuls et non avenus, ils ne nous concernent pas ». Pour lui, le leader de DC « s’est mis à l’écart du Cpc dont il prétend être membre ». Le camarade de Amath Dansokho faisant allusion à la lettre que Samir Abourizk a envoyée au ministre de l’ntérieur, prévient : « La vie des parties n’est pas régie par une quelconque administration. ll faut que cela soit clair », martèle-t-il.