Les travailleurs de l'entreprise Jean Lefebvre (Jls) ont organisé une conférence de presse mardi, sur la situation de leur outil de travail qui vit, selon eux, une mort programmée par les autorités étatiques du Sénégal. Cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs représentants des syndicats notamment Mamadou Diouf, le secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes (Csa). « Nous, les trois travailleurs de l'entreprise Jean Lefebvre (Jls), avons fini de comprendre que l'Etat du Sénégal a voulu simplement nous endormir en parlant de négociations avec Jls depuis le 14 Juillet 2010 mais que son objectif ultime reste la mise à mort irréversible de notre précieux outil de travail ».Ces propos sont tenus par Abdoulaye Mbodj, le chargé de la communication du syndicat autonome des travailleurs du secteur du bâtiment et des travaux publics (Sat/Btp), section Jean Lefebvre.
Abdoulaye Mbodj et ses camarades ont tenu mardi une conférence de presse et veulent prendre à témoin l'opinion nationale et internationale et mettre en garde le gouvernement du Sénégal. Le Sat/Btp compte reprendre la bataille pour la survie de ses membres.
« Nous allons engager un nouveau plan d'action par une marche avec notre confédération, la Csa, et tous les patriotes sénégalais le 16 mars prochain pour défendre l'emploi et le pouvoir d'achat », a laissé entendre M. Mbodj. En dehors de la marche, les travailleurs du Sat/Btp et leurs familles menacent d'occuper les locaux du siège de l'entreprise le 8 mars, jour prévu pour leur mise en vente.
En effet, ils comptent aussi organiser une campagne d'affichage à travers la ville pour sensibiliser l'opinion nationale et internationale sur le sort que leur réserve le gouvernement du Sénégal. Pour M. Mbodj, la direction de l'entreprise, pour préserver l'outil de travail, est même disposée à brader des biens qui lui sont propres, pour honorer sa dette à l'égard des banques, et le comble c'est que l'Etat du Sénégal pousse l'acharnement jusqu'à refuser d'autoriser cette transaction.Selon les travailleurs, la conséquence est qu'aujourd'hui, les banques ont saisi le siège de Jls au point E, pour un milliard de francs Cfa et menacent de le vendre le 8 mars 2011, et l'Etat continue de faire la sourde oreille.
«C'est à croire que le gouvernement se moque des 3000 mères et pères de familles qui ont perdu leur travail et les 30000 fils du pays qui ne mangent plus à leur fin », a soutenu le chargé de la communication du Sat /Btp.
Les travailleurs trouvent que cette situation est inacceptable et que leurs familles sont en train de se « disloquer ». Cette conférence a été organisée par le syndicat autonome des travailleurs du secteur du bâtiment et des travaux publics (Sat/Btp) affilié à la confédération des syndicats autonomes (Csa).
1 Commentaires
Meuz
En Février, 2011 (13:09 PM)Participer à la Discussion