En attendant de voir les lutteurs dans l’enceinte, le monde de la lutte s’offre un duel pas comme les autres parce qu’opposant un promoteur et un ministre : Gaston Mbengue contre Mamadou Lamine Keïta. Le cachet ? La date du 23 mars. Pour les besoins d’un concert, le ministre de la jeunesse veut contraindre le promoteur à céder le stade Demba Diop. Mais Gaston Mbengue, qui a déjà fait sa réservation, n’entend pour rien au monde reculer sa date pour faire plaisir à une tierce personne. Et dit attendre le ministre et ses hommes de pied ferme.
«Je suis catégorique, pour rien au monde je ne céderai le stade. J’ai fait une réservation pour y organiser une manifestation : le championnat de lutte du 23 mars. Je n’accepterai pas que des gens, venus je ne sais d’où, passent au-dessus de la loi pour me prendre ce qui me revient de droit». Cette réaction de Gaston Mbengue fait suite à la volonté affichée «du ministre de la jeunesse Mamadou Lamine Keïta et de ses poulains de s’octroyer le stade Demba Diop afin d’y organiser un concert à la même date alors qu’ils n’ont fait jusqu’ici aucune réservation», renseigne le promoteur. Qui dit avoir «rencontré hier au stade les organisateurs du concert, venus discuter avec le directeur». «Mais j’ai été clair avec eux. Je leur ai dit que je ne cèderai pas et j’ai signifié ma décision au directeur de cabinet du ministre des sports. J’ai pris toutes mes dispositions», avertit Gaston Mbengue, très remonté. De son côté, le directeur du stade affirme qu’effectivement «le promoteur a fait une réservation pour le 23 mars. Mais, pour le reste, je ne suis pas au courant». Du côté du ministère de la jeunesse, on confirme : «c’est vrai, nous sommes en train de voir les possibilités de prendre le stade pour un concert le 23 mars. Je pense que Gaston Mbengue a été reçu hier par le directeur de cabinet du ministre des sports dans ce sens. On est en discussion avec le promoteur». Mais pour le moment, le promoteur n’entend pas lâcher du lest.
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